Grands-parents et petits-enfants : avoir un préféré, est-ce grave ?

La relation entre grands-parents et petits-enfants est souvent teintée de complicité, de tendresse et de transmission. Pourtant, il arrive que certains grands-parents ressentent une affection ou une affinité particulière pour l’un de leurs petits-enfants. Cette préférence peut être consciente ou inconsciente, mais elle soulève souvent des questions : est-ce normal d’avoir un petit-fils ou une petite-fille préféré(e) ? Est-ce grave pour l’équilibre familial ? Voici un éclairage sur ce sujet sensible.

Pourquoi peut-on avoir un petit-enfant préféré ?

Des affinités naturelles

Il est naturel de se sentir plus proche d’une personne avec qui l’on partage des centres d’intérêt, un caractère similaire ou des moments de vie privilégiés. Les grands-parents ne font pas exception à cette règle.

Le rôle de l’histoire familiale

Parfois, le lien avec un petit-enfant est renforcé par des circonstances particulières : une naissance attendue après une période difficile, un rôle de tuteur temporaire, ou simplement plus de temps passé ensemble pendant l’enfance.

Une résonance émotionnelle

Certains petits-enfants peuvent rappeler aux grands-parents un souvenir d’eux-mêmes, de leur propre enfance ou d’un enfant devenu adulte. Cela peut renforcer un sentiment de proximité.

Ce sport "de mamie" permet de brûler jusqu'à 500 calories par séance !

Les risques d’une préférence marquée

Des blessures chez les autres petits-enfants

Lorsque la préférence devient visible, elle peut provoquer des blessures affectives chez les autres petits-enfants. Ils peuvent se sentir rejetés, moins aimés ou en compétition pour obtenir l’attention de leur grand-parent.

Des tensions dans la famille

Les parents des petits-enfants peuvent ressentir de l’injustice ou du malaise face à un favoritisme trop évident. Cela peut générer des tensions familiales, voire des conflits ouverts.

Un impact sur l’estime de soi

Les enfants construisent leur confiance en eux à travers le regard des adultes qui les entourent. Être perçu comme « moins aimé » peut fragiliser l’estime de soi et générer un sentiment d’exclusion.

10 recettes de mamies pour la Fête des Grands-Mères

Comment gérer ces préférences ?

Prendre conscience de ses ressentis

Reconnaître qu’une préférence existe permet d’éviter les comportements inconscients qui pourraient blesser. L’essentiel est de rester vigilant à la manière dont on exprime son affection à chacun des petits-enfants.

Veiller à l’équité dans les gestes et les paroles

Même si l’affection ressentie est différente, il est important de distribuer équitablement les attentions, les cadeaux et les moments partagés. Chaque petit-enfant doit se sentir unique et important.

Miser sur la diversité des relations

Chaque relation grand-parent/petit-enfant est unique. Plutôt que de comparer, il est préférable de cultiver des liens différents avec chacun : jeux, discussions, activités spécifiques adaptées à leurs goûts et personnalités.

10 conseils pour devenir une super grand-mère

Quand faut-il s’inquiéter ?

Une préférence trop marquée

Si le favoritisme devient trop évident ou systématique, il peut fragiliser l’équilibre familial. Dans ce cas, un échange sincère avec les parents ou une consultation avec un professionnel (psychologue, médiateur familial) peut aider à apaiser les tensions.

Un mal-être ressenti par les petits-enfants

Si un ou plusieurs petits-enfants manifestent de la tristesse ou se sentent rejetés, il est essentiel d’en tenir compte et d’ajuster son comportement pour préserver leur bien-être affectif.

Avoir un petit-enfant préféré n’est pas forcément grave si cela reste une affection discrète et intérieure. L’essentiel est de veiller à ne pas créer d’injustice ou de blessure chez les autres petits-enfants. Chaque lien familial est unique, et il est possible d’aimer différemment sans aimer moins. L’amour des grands-parents est un repère précieux pour les enfants ; il doit rester synonyme de bienveillance, d’écoute et de respect des différences de chacun.