IMC normal mais santé en danger ? Pourquoi il faut aussi surveiller sa graisse abdominale
Par Thomas Sanchez
Publié le
Avoir un indice de masse corporelle (IMC) dans la norme est souvent rassurant. Mais cette apparente bonne nouvelle ne garantit pas une santé optimale. De nombreuses personnes, bien que minces selon les standards, peuvent présenter un excès de graisse abdominale. Or, cette graisse, plus insidieuse que visible, peut représenter un véritable danger pour la santé.
L’IMC : un indicateur incomplet
L’IMC se base uniquement sur le rapport entre le poids et la taille. Il ne tient pas compte de la répartition des masses grasses et musculaires dans le corps. Deux personnes ayant un IMC identique peuvent avoir des compositions corporelles très différentes : l'une musclée, l'autre avec un pourcentage de graisse élevé, notamment au niveau du ventre.
En clair, avoir un IMC normal n’exclut pas la présence de graisse viscérale, cette graisse logée en profondeur autour des organes, particulièrement nocive.
Graisse abdominale : un risque invisible mais réel
La graisse abdominale, notamment viscérale, est un facteur de risque pour de nombreuses maladies. Elle est liée à des troubles cardiovasculaires, au diabète de type 2, à l'hypertension ou encore à certaines inflammations chroniques. Cette graisse agit comme une véritable glande hormonale, produisant des substances qui perturbent le métabolisme et augmentent les risques de maladie.
Le danger, c’est qu’elle ne se voit pas toujours. On peut être mince en apparence, mais "en mauvaise santé de l’intérieur", si cette graisse s’est installée autour du foie, du pancréas ou des intestins.
Comment savoir si vous êtes concerné ?
Il existe plusieurs moyens simples pour évaluer la présence de graisse abdominale, au-delà de l’IMC :
Mesurer le tour de taille : un tour de taille supérieur à 80 cm pour les femmes et 94 cm pour les hommes peut indiquer un excès de graisse abdominale.
Observer la forme du corps : une silhouette en forme de "pomme", avec une concentration de masse autour du ventre, est plus à risque qu’une silhouette en forme de "poire".
Évaluer votre mode de vie : sédentarité, alimentation riche en sucres rapides, stress chronique ou mauvais sommeil favorisent cette accumulation graisseuse.
Pourquoi ce problème est fréquent chez les personnes minces
Certaines personnes génétiquement minces peuvent accumuler de la graisse viscérale sans prise de poids visible. Cela est souvent dû à un manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée ou une perte musculaire progressive liée à l’âge. Résultat : le corps stocke davantage de graisses même si la silhouette ne change pas radicalement.
Que faire pour limiter la graisse abdominale ?
Bonne nouvelle : cette graisse est réversible. Voici les principaux leviers pour y remédier :
Bouger plus souvent : privilégiez des exercices combinant cardio (marche rapide, vélo, natation) et renforcement musculaire (abdominaux profonds, gainage, dos).
Manger équilibré : réduisez les sucres rapides, les aliments ultra-transformés et les graisses saturées. Augmentez la consommation de fibres, de légumes, de légumineuses et de bonnes graisses.
Gérer le stress : le stress chronique favorise la sécrétion de cortisol, une hormone qui stimule le stockage de graisse viscérale. Pratiquez la relaxation, la respiration profonde ou la méditation.
Améliorer la qualité du sommeil : un sommeil insuffisant perturbe le métabolisme et favorise le grignotage, les fringales et le stockage abdominal.
Ne pas se fier uniquement à la balance : fiez-vous à vos mensurations, à votre vitalité, à votre digestion et à votre forme générale. Ce sont souvent de meilleurs indicateurs de santé.
L’IMC est un outil utile, mais largement insuffisant pour évaluer votre état de santé. La graisse abdominale, bien que discrète, est un signal d’alarme silencieux. Même si votre poids est considéré comme "normal", il est essentiel de surveiller votre tour de taille, vos habitudes de vie et votre ressenti général. La clé réside dans l’équilibre, la constance et une approche globale de votre bien-être. Parce qu’un corps en bonne santé, ce n’est pas seulement une question de chiffres.
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