Instagram rend-il anxieux ?

Vous avez déjà ouvert Instagram en pensant vous détendre… puis vous vous êtes senti·e plus tendu·e ? Ce n’est pas rare. Les images parfaites, les likes qui font vibrer, les stories sans fin peuvent devenir pesantes pour le moral. Mais ce n’est pas une fatalité. l’essentiel est de comprendre pourquoi cela peut arriver et surtout, comment y remédier, sans culpabilité.

Instagram et anxiété : une relation nuancée

Les études montrent que, pour certain·e·s, un usage intensif d’Instagram peut amplifier l’anxiété, surtout lorsqu’il nous pousse à nous comparer aux autres. Pourtant, pour d’autres, l’impact est quasi nul, voire positif : Instagram peut être une source d’inspiration, de motivation ou de solidarité. Tout dépend de la manière dont on l’utilise, de notre état émotionnel et de notre distance critique.

Les mécanismes invisibles qui jouent sur nos émotions

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cette appli peut générer du stress :

Comparaison sociale
Voir des photos retouchées, des corps parfaits, des modes de vie idéalisés… cela peut nous faire douter de nous-mêmes et déclencher un sentiment de dévalorisation, surtout si notre estime de soi est fragile.

La peur de louper quelque chose (FOMO)
L’envie d’être au courant, d’être “in”, génère une pression constante. On se sent obligé·e d’être là, de réagir, de ne rien manquer… ce petit stress invisible qui s’accumule.

Usage passif = malaise accru
Faire défiler sans interagir laisse un sentiment d’impuissance et alimente le sentiment de solitude. On se sent moins acteur·rice, plus spectateur·rice de vies fictives.

Une addiction subtile
Les likes, les notifications, les validations… tout est pensé pour qu’on revienne, encore et encore. Petit à petit, cela peut fatiguer l’esprit et créer une dépendance émotionnelle.

Les impacts concrets sur le bien-être

Quand Instagram devient pesant, on peut ressentir : fatigue mentale, troubles du sommeil, baisse de concentration, irritabilité, voire angoisses. L’estime de soi s’en trouve affectée : on se sent “moins bien” parce qu’on regarde sans filtre des vies idéalisées en continu.

Et si Instagram pouvait aussi faire du bien ?

Oui, tout dépend de la façon dont on l’utilise. Suivre des comptes inspirants, engagés, créatifs, échanger avec bienveillance, partager des moments authentiques… peut rendre l’expérience enrichissante. L’enjeu, c’est de retrouver une consommation consciente, alignée avec notre humeur et nos valeurs.

Des gestes simples pour un usage serein

• Réduisez votre temps d’écran : 30 minutes par jour peuvent suffire pour vous informer ou vous inspirer sans vous épuiser.

• Désactivez les notifications : vous les consulterez quand vous le voulez, sans interruption.

• Filtrez votre fil : désabonnez-vous des comptes qui vous tirent vers le bas, privilégiez ceux qui vous élèvent.

• Faites des pauses régulières : quelques jours sans Instagram peuvent apaiser le mental et reposer les yeux.

• Questionnez vos émotions : si vous vous sentez mal après une session, c’est un signal précieux : arrêtez, respirez, reconnectez-vous à vous.

Instagram n’est ni un ennemi, ni un remède miracle. Tout est question d’usage, de posture, de conscience. Avec des gestes simples, un usage réfléchi et quelques pauses bien placées, on peut redevenir acteur·rice et choisir ce qu’on absorbe. Vous méritez une application qui vous ressource… et non qui vous épuise.