Laisser pleurer son enfant : bonne ou mauvaise idée ?
Par Ameline Lieb
Publié le

Sommaire
Les pleurs d’un enfant font partie de son mode de communication, en particulier durant ses premières années de vie. Face à un bébé ou un jeune enfant qui pleure, de nombreux parents s’interrogent : faut-il toujours intervenir ou peut-on le laisser pleurer pour qu’il apprenne à s’apaiser seul ? Ce débat anime depuis longtemps les discussions autour de l’éducation et du développement de l’enfant. Voici un éclairage pour mieux comprendre les enjeux et adapter votre réponse aux besoins de votre enfant.
Pourquoi un enfant pleure-t-il ?
Un moyen d’expression essentiel
Chez le nourrisson, les pleurs sont le principal moyen de communication. Ils permettent d’exprimer :
La faim
La fatigue
Le besoin de réconfort
L’inconfort ou la douleur
Les pleurs ne sont pas toujours synonymes de caprice
Chez les bébés, il n’y a pas de caprice. Pleurer est une réponse naturelle à un besoin ou à un inconfort, même s’il n’est pas toujours facile à identifier.
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Les effets de laisser pleurer un bébé
L’impact émotionnel
Laisser pleurer un bébé trop longtemps sans intervenir peut augmenter son stress. Des études ont montré que des pleurs prolongés peuvent provoquer une élévation du taux de cortisol, l’hormone du stress, ce qui peut avoir un impact sur son développement émotionnel.
Le lien d’attachement
Répondre aux pleurs favorise la construction d’un lien d’attachement sécurisé entre l’enfant et ses parents. Cela lui apprend qu’il peut compter sur ses parents pour être réconforté.
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Quand peut-on envisager de laisser pleurer un enfant ?
L’apprentissage du sommeil
Certains parents choisissent de laisser pleurer leur enfant dans le cadre de méthodes d’apprentissage du sommeil. Cela peut être envisagé chez un enfant plus grand (à partir de 6 mois), mais toujours de façon progressive et bienveillante.
Laisser un temps d’autonomie
Dans certains cas, il peut être bénéfique de laisser un court moment à l’enfant pour voir s’il parvient à se calmer seul, tout en restant à proximité et en le rassurant par la voix ou le toucher si nécessaire.
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Les limites de cette méthode
Le risque d’insécurité affective
Si un enfant se sent ignoré ou incompris de façon répétée, il peut développer un sentiment d’insécurité affective qui aura un impact sur sa confiance en lui et sa relation aux autres.
L’importance de la régularité
Un enfant a besoin de repères stables. Il est important d’être cohérent dans sa façon de réagir aux pleurs pour qu’il sache à quoi s’attendre.
Des alternatives pour accompagner les pleurs
L’écoute active
Prendre son enfant dans les bras, le bercer, lui parler doucement permet de l’apaiser. L’objectif est de lui apprendre qu’il peut compter sur l’adulte pour l’aider à réguler ses émotions.
Proposer un environnement rassurant
Un environnement calme, des rituels sécurisants et des moments d’attention privilégiée aident l’enfant à se sentir en sécurité.
Encourager l’autonomie en douceur
Lorsque l’enfant grandit, il peut apprendre progressivement à gérer ses émotions avec l’aide des adultes. Cela passe par des mots simples pour exprimer ce qu’il ressent et des gestes d’apaisement partagés.
Que disent les professionnels de santé ?
Une approche individualisée
La plupart des pédiatres et des psychologues de l’enfance recommandent de ne pas laisser pleurer un bébé de façon prolongée, surtout avant 6 mois. Pour les enfants plus grands, chaque situation doit être évaluée en fonction de l’âge, du contexte et de la personnalité de l’enfant.
Laisser pleurer son enfant n’est ni une bonne ni une mauvaise idée de manière absolue. Tout dépend du contexte, de l’âge de l’enfant et de la manière dont cela est fait. L’important est d’accompagner l’enfant avec bienveillance, en étant attentif à ses besoins et en respectant son rythme. Répondre à ses pleurs renforce la confiance et la sécurité affective, tout en l’aidant progressivement à développer ses propres capacités d’apaisement.
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