Marcher après un AVC : une bonne solution ?
Par Catherine Duchamps
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Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut avoir des conséquences physiques et neurologiques majeures, allant de la paralysie partielle à des troubles de l’équilibre ou de la motricité. Pourtant, dès les premiers jours suivant un AVC, la reprise d’une activité physique adaptée fait partie intégrante de la rééducation. Parmi ces activités, la marche est souvent recommandée. Mais marcher après un AVC est-il réellement bénéfique ? Sous quelles conditions, et avec quels effets ? Explorons les avantages de la marche post-AVC et les précautions à connaître pour une reprise sécurisée.
Pourquoi la marche est bénéfique après un AVC
Stimuler la récupération fonctionnelle
Marcher active les muscles, relance la coordination et favorise la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se réorganiser pour compenser les zones lésées. La répétition des mouvements contribue à renforcer les connexions nerveuses.
Prévenir la fonte musculaire et les complications
L’inactivité prolongée après un AVC augmente les risques de perte musculaire, de raideurs articulaires, de troubles veineux ou de troubles digestifs. La marche aide à maintenir un minimum de tonus physique et à limiter ces effets secondaires.
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Quand et comment reprendre la marche ?
Une reprise encadrée dès que possible
Dans de nombreux cas, les équipes médicales encouragent la mobilisation précoce, parfois dès 24 à 48 heures après l’AVC, si l’état de santé le permet. La reprise se fait toujours sous surveillance médicale, avec l’aide d’un kinésithérapeute.
Une progression adaptée aux capacités
La durée et l’intensité des séances de marche sont adaptées à chaque patient. On commence souvent par quelques pas dans la chambre, puis des trajets courts avec assistance, avant de retrouver progressivement une autonomie plus large.
Les bienfaits physiques et mentaux de la marche
Amélioration de l’équilibre et de la coordination
Marcher régulièrement permet de renforcer les muscles posturaux, de travailler la coordination des mouvements et d’améliorer la stabilité. Cela réduit les risques de chutes et favorise la confiance en soi.
Une action positive sur l’humeur et le moral
L’activité physique stimule la production d’endorphines, améliore la qualité du sommeil et réduit les symptômes de dépression, fréquents après un AVC. La marche en plein air, en particulier, favorise le bien-être psychologique.
Précautions à prendre pour marcher en toute sécurité
Évaluer les risques avec un professionnel
Avant toute reprise, un bilan est nécessaire pour évaluer la capacité à marcher sans danger : tension artérielle stable, absence de vertiges, bonne perception de l’espace, coordination suffisante. L’accompagnement par un kiné ou un ergothérapeute est indispensable.
Adapter l’environnement
Marcher dans un cadre sécurisé limite les risques de chute. Il est important de prévoir des appuis solides, d’éviter les obstacles, et d’opter pour des chaussures stables et confortables. L’usage d’une canne ou d’un déambulateur peut être utile au début.
Intégrer la marche dans un programme global de rééducation
Une approche multidisciplinaire
La marche n’est qu’un des éléments de la rééducation. Elle doit s’inscrire dans un programme global incluant exercices de renforcement musculaire, rééducation motrice, orthophonie si besoin, et accompagnement psychologique.
Encourager la régularité et la motivation
Des séances courtes mais fréquentes sont plus bénéfiques qu’un effort intense ponctuel. L’objectif est de construire une habitude progressive, motivante et valorisante pour le patient.
Marcher après un AVC est non seulement possible, mais souvent recommandé dans le cadre de la récupération. Bien encadrée, cette activité simple peut apporter de nombreux bénéfices physiques, neurologiques et psychologiques. Elle contribue à restaurer l’autonomie, à améliorer la qualité de vie et à favoriser une réinsertion sociale plus rapide. Avec patience, régularité et accompagnement, la marche peut devenir une alliée précieuse sur le chemin de la reconstruction.
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