Plastique ou bois : quelle planche à découper est la plus hygiénique ?
Par Ameline Lieb
Publié le

Sommaire
On en utilise presque tous les jours. Pour émincer des légumes, découper du poulet ou trancher du pain. Mais s’est-on déjà demandé si notre planche à découper était vraiment la plus hygiénique ? Bois ou plastique, le débat fait rage depuis des années. On entend tout et son contraire. Pourtant, faire le bon choix peut éviter bien des désagréments, surtout quand il s’agit de prévenir les contaminations alimentaires. Alors, laquelle est la plus sûre pour votre santé et celle de vos proches ? On fait le point.
La planche en plastique : facile à nettoyer, mais…
Le plastique a longtemps été présenté comme l’option la plus hygiénique, notamment parce qu’il passe facilement au lave-vaisselle. Il supporte bien l’eau chaude, les produits dégraissants, et semble plus “propre” au premier abord. Les professionnels l’utilisent souvent en cuisine collective pour sa facilité d’entretien.
Mais attention aux apparences. Au fil du temps, le plastique se raye. Et dans ces micro-fissures invisibles à l’œil nu, les bactéries peuvent se loger… et y rester. Même un passage au lave-vaisselle ne suffit pas toujours à les déloger totalement.
Autre point à surveiller : toutes les planches en plastique ne se valent pas. Les modèles bon marché ont tendance à s’abîmer plus vite et à retenir les odeurs. Vous avez déjà coupé un oignon sur votre planche à découper avant d’y poser une pomme ? Vous voyez le souci.
👉 Avantages : légèreté, prix, facilité de lavage.
👉 Inconvénients : se raye rapidement, retient les bactéries si mal entretenue.
Le bois : un matériau naturellement antibactérien
Et si le bois était en réalité plus hygiénique qu’on ne le pense ? Contrairement à une idée reçue, les planches en bois bien entretenues offrent une vraie protection contre les germes. Pourquoi ? Parce que le bois a une capacité étonnante à absorber l’humidité en surface, ce qui prive les bactéries de l’environnement dont elles ont besoin pour se développer.
Des études ont même montré que certaines essences de bois, comme le hêtre ou le bambou, possèdent des propriétés antibactériennes naturelles. En clair, les germes ont plus de mal à survivre à la surface du bois que sur celle du plastique, surtout si la planche est bien sèche après usage.
Autre avantage : le bois est plus doux pour les couteaux. Il les abîme moins et permet une découpe plus fluide. Et soyons honnêtes, une belle planche en bois, c’est quand même plus élégant dans une cuisine, non ?
👉 Avantages : naturellement antibactérien, durable, esthétique.
👉 Inconvénients : nécessite un entretien plus régulier, ne va pas au lave-vaisselle.
L’entretien fait toute la différence
Peu importe le matériau que vous choisissez, c’est l’entretien qui fait la vraie différence. Une planche propre et bien entretenue, en bois comme en plastique, reste hygiénique. À l’inverse, une planche laissée humide, mal lavée ou couverte de rayures profondes devient vite un nid à microbes.
Voici quelques règles simples à adopter :
Lavez votre planche après chaque utilisation, avec de l’eau chaude et du savon.
Séchez-la immédiatement avec un torchon propre.
Pour le bois : désinfectez régulièrement avec un peu de vinaigre blanc ou de jus de citron.
Pour le plastique : remplacez la planche dès qu’elle présente trop de rayures.
Idéalement, utilisez une planche différente pour chaque type d’aliment (viande, poisson, légumes, pain…).
Ces gestes simples permettent de limiter les risques, peu importe le matériau.
Le bois, un choix plus durable et écologique
Au-delà de l’hygiène, on peut aussi se poser la question de l’impact environnemental. De ce point de vue, le bois l’emporte haut la main. C’est un matériau naturel, renouvelable et biodégradable. Une planche en bois bien entretenue peut durer des années, voire des décennies. Le plastique, en revanche, est issu de la pétrochimie, se dégrade avec le temps, et finit souvent à la poubelle au bout de quelques mois.
Si vous tenez à réduire vos déchets et à consommer de manière plus responsable, le bois est une option à privilégier. Et pour faire un choix encore plus éthique, tournez-vous vers des marques locales ou du bois certifié FSC (issu de forêts gérées durablement).
Et côté sécurité alimentaire ?
La principale crainte liée aux planches en bois est qu’elles “absorbent” le sang ou les liquides des viandes, créant ainsi un environnement propice aux bactéries. Mais si le bois est bien nettoyé, ces liquides ne restent pas en surface. Et contrairement au plastique, le bois ne garde pas les bactéries en suspension : elles sont absorbées et finissent par mourir à l’intérieur du matériau, sans revenir contaminer vos aliments.
Le seul vrai risque survient si vous laissez votre planche humide trop longtemps. Là encore, on revient à l’entretien : un bon nettoyage, un séchage complet, et votre planche reste un outil sûr.
Bois ou plastique, que choisir ?
Alors, plastique ou bois ? En réalité, les deux matériaux peuvent être hygiéniques à condition d’un bon entretien. Mais si on prend en compte la résistance aux bactéries, la durabilité, et l’impact environnemental, le bois tire clairement son épingle du jeu.
Il est naturellement antibactérien, agréable à utiliser, esthétique et plus durable. Il demande un peu plus d’attention, certes, mais vous le rendra bien. Le plastique peut dépanner, notamment pour certains usages spécifiques ou en déplacement, mais il s’use vite et perd en hygiène s’il est mal entretenu.
Le vrai bon réflexe ? Avoir plusieurs planches à la maison : une en bois pour les aliments secs ou végétaux, une en plastique pour les viandes crues, et bien sûr, un lavage soigneux après chaque utilisation.
Et vous, votre planche à découper, vous la regarderez toujours de la même façon maintenant ?
Donnez-nous votre avis !
Envoyer mon avisMerci pour votre retour.