Que donner à manger à mon enfant qui a une gastro-entérite ?
Par Catherine Duchamps
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Lorsqu’un enfant souffre de gastro-entérite, les parents se retrouvent souvent démunis face à la perte d’appétit, aux vomissements et aux diarrhées. Cette infection digestive, généralement virale, peut être éprouvante pour le tout-petit comme pour les adultes qui l’entourent. Une alimentation adaptée joue un rôle clé dans la récupération, tout en évitant d’aggraver les symptômes. Mais que donner à manger concrètement, et quand ? Faut-il forcer à manger ou attendre ? Voici des repères simples et rassurants pour nourrir un enfant malade en toute sécurité.
Les premiers réflexes alimentaires
Ne pas forcer à manger en phase aiguë
Lorsque l’enfant vomit ou a la diarrhée de façon intense, il est normal qu’il refuse de manger. L’important est alors de ne pas insister. Le repos digestif pendant quelques heures peut être bénéfique, surtout s’il est accompagné d’une bonne hydratation.
Prioriser la réhydratation
La priorité absolue en début de gastro-entérite est de compenser les pertes en eau et en sels minéraux. Proposer des solutions de réhydratation orale (SRO) en petites quantités régulières est essentiel. Elles peuvent être données à la cuillère, à la pipette ou par petites gorgées.
La gastro fait-elle perdre du poids ?
Que proposer une fois les vomissements passés ?
Une reprise alimentaire progressive
Dès que l’enfant ne vomit plus et que son appétit revient, même timidement, il est important de lui proposer des aliments simples et digestes. Pas besoin d’attendre la disparition totale des diarrhées pour réintroduire l’alimentation.
Des aliments faciles à digérer
Commencer par :
Du riz bien cuit ou de la semoule
Des carottes cuites, des pommes de terre vapeur
De la compote de pomme sans sucre ajouté
Du pain grillé ou des biscottes
Une banane bien mûre
Ces aliments sont pauvres en fibres insolubles, calment les intestins et évitent les fermentations.
Quels aliments éviter en période de gastro ?
Les produits irritants ou trop gras
Il vaut mieux éviter :
Les aliments frits ou très gras
Les produits laitiers (sauf yaourt nature, selon la tolérance)
Les jus de fruits acides (orange, ananas)
Les légumes crus ou riches en fibres (poireaux, haricots verts, choux)
Les plats épicés ou industriels
Ces produits peuvent irriter davantage les intestins déjà fragilisés.
Les boissons sucrées et gazeuses
Éviter les sodas, sirops ou jus sucrés qui peuvent aggraver la diarrhée en favorisant les pertes hydriques. Mieux vaut s’en tenir à de l’eau, à température ambiante, ou aux solutions de réhydratation.
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Et en cas de diarrhée persistante ?
Revenir aux bases d’une alimentation constipante
Si la diarrhée dure plus de 48 heures, il est conseillé de maintenir une alimentation qui ralentit le transit : riz, carottes cuites, banane, pommes râpées, féculents simples. Cela aide à réguler le système digestif en douceur.
Ne pas interrompre l’alimentation trop longtemps
Même en cas de diarrhée, l’intestin a besoin de nutriments pour se réparer. Prolonger le jeûne augmente le risque de fatigue et de dénutrition, surtout chez les jeunes enfants.
Quand réintroduire les aliments habituels ?
Suivre le rythme de l’enfant
Une fois l’enfant retrouve de l’appétit et de l’énergie, il est possible de réintroduire progressivement ses aliments habituels. Commencer par des repas simples, puis revenir à une alimentation normale sur quelques jours, selon la tolérance.
Garder les bonnes pratiques
Même après la guérison, continuer à proposer une alimentation équilibrée, riche en légumes cuits, féculents, protéines légères et fruits bien tolérés permettra de soutenir la récupération et d’éviter les rechutes.
En cas de gastro-entérite, l’alimentation de l’enfant doit être adaptée, douce et rassurante. Il est inutile de le forcer à manger, mais essentiel de veiller à son hydratation et de réintroduire les aliments dès que possible, selon son appétit. Une attention particulière aux aliments choisis permet de soulager les symptômes plus rapidement et de favoriser un bon rétablissement. Et si les symptômes persistent ou s’aggravent, n’hésite pas à consulter un professionnel de santé.
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