Quels sont les effets secondaires de l'ibuprofène ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
L’ibuprofène est l’un des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) les plus utilisés à travers le monde. Disponible sans ordonnance pour soulager douleurs, fièvres et inflammations, il est souvent perçu comme un médicament banal. Pourtant, comme tout traitement, il comporte des effets secondaires qu’il convient de connaître pour en faire un usage éclairé et sécurisé. S’ils sont rares chez la plupart des utilisateurs, certains effets indésirables peuvent être sérieux, notamment en cas de mauvaise utilisation ou de traitement prolongé. Voici un point complet sur les principaux effets secondaires de l'ibuprofène.
Les effets secondaires digestifs
Irritations de l’estomac
L’ibuprofène peut agresser la muqueuse gastrique, entraînant des douleurs à l’estomac, des brûlures ou des nausées, en particulier s’il est pris à jeun. C’est l’un des effets les plus fréquents.
Ulcères et saignements gastro-intestinaux
Pris à fortes doses ou sur une longue durée, l’ibuprofène peut favoriser la survenue d’ulcères, voire de saignements digestifs. Le risque est accru chez les personnes âgées ou celles ayant des antécédents d’ulcère ou de traitement anticoagulant.
L’ibuprofène : un médicament couramment utilisé mais aux multiples facettes
Les effets secondaires cardiovasculaires
Hypertension artérielle
L’ibuprofène peut augmenter légèrement la pression artérielle, surtout chez les personnes déjà hypertendues. Cela peut compliquer la prise du médicament sur le long terme.
Risque accru d’accident cardiovasculaire
Une prise prolongée ou à fortes doses peut augmenter le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, en particulier chez les personnes à risque ou souffrant déjà de troubles cardiaques.
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Les effets secondaires rénaux
Troubles de la fonction rénale
L’ibuprofène peut altérer le fonctionnement des reins, surtout chez les personnes déshydratées, âgées ou souffrant de maladies rénales. Il est important de bien s’hydrater et de limiter la durée du traitement.
Rétention d’eau
Ce médicament peut parfois entraîner une rétention hydrique et un gonflement des chevilles ou des jambes, notamment chez les personnes ayant des problèmes cardiaques ou rénaux.
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Les effets secondaires allergiques
Réactions cutanées
Des réactions allergiques bénignes comme des éruptions, urticaires ou démangeaisons peuvent survenir. Dans de rares cas, des réactions plus graves comme le syndrome de Stevens-Johnson peuvent apparaître.
Difficultés respiratoires
Chez certaines personnes asthmatiques, l’ibuprofène peut déclencher des crises d’asthme ou des difficultés respiratoires. Il est donc à éviter chez les asthmatiques sensibles aux AINS.
Les effets sur le foie et le système nerveux
Troubles hépatiques
Bien que rares, des atteintes hépatiques peuvent apparaître, avec des symptômes comme un jaunissement de la peau, une fatigue inhabituelle ou des nausées persistantes.
Troubles neurologiques
Des effets comme des maux de tête, des vertiges, de la somnolence ou des troubles de la concentration peuvent être observés chez certaines personnes.
Comment limiter les effets secondaires de l'ibuprofène ?
Respecter les doses recommandées
Il est essentiel de respecter les doses indiquées sur la notice ou prescrites par le médecin, en évitant l’automédication prolongée.
Prendre le médicament au cours des repas
Cela permet de protéger la muqueuse de l’estomac et de réduire le risque d’irritation digestive.
Éviter les associations dangereuses
Certains médicaments, comme les anticoagulants, les corticoïdes ou d’autres AINS, peuvent interagir négativement avec l’ibuprofène. Toujours demander conseil à un professionnel de santé avant de combiner plusieurs traitements.
Consulter en cas de symptômes persistants
En cas de douleurs abdominales, de saignements, de fatigue inhabituelle ou de réactions cutanées, il est important d’arrêter le traitement et de consulter un médecin.
L’ibuprofène est un médicament utile pour soulager la douleur et l’inflammation, mais comme tout traitement, il n’est pas sans risque. Connaître ses effets secondaires permet de mieux en maîtriser l’usage et de limiter les complications, notamment en évitant les traitements prolongés sans surveillance médicale. Une consommation raisonnable et encadrée reste la meilleure façon de bénéficier de ses effets sans compromettre sa santé.
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