Une margarine surprenante : la référence qui surclasse toutes les autres selon Yuka
Par Ameline Lieb
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Les margarines sont souvent présentées comme de meilleures alternatives au beurre, notamment en marketing “cholestérol”, “sans lactose” ou “végétal”. Mais jusqu’à quel point ces allégations sont-elles justifiées ? Grâce à l’application Yuka, une margarine s’est récemment démarquée par sa composition : la margarine végétale Oméga 3 de Vitaquell. Voici ce qui la rend notable — et ce qu’il faut garder en tête avant de choisir une margarine.
Ce que révèle Yuka : une margarine bien notée
Selon l’analyse de Yuka, la version Oméga 3 de Vitaquell obtient 73/100, une note rare pour une margarine. Ses points forts :
Elle contient 70 % de matières grasses, une proportion classique pour ce type de produit.
Elle est faite à base d’huiles végétales (colza, noix), sans conservateurs, colorants ou arômes de synthèse.
Sa teneur en sel est modérée.
Elle se distingue encore par son profil en oméga-3, ce qui est avantageux dans un contexte alimentaire souvent déficitaire en ces acides gras essentiels.
Ces caractéristiques lui permettent de dépasser la majorité des margarines du rayon, où beaucoup sont davantage transformées.
Margarines vs beurre : les points de vigilance
1. L’argument “anti-cholestérol” n’est pas une garantie santé
Les fabricants vantent souvent l’ajout de phytostérols dans les margarines : ces molécules végétales peuvent en effet gêner l’absorption du cholestérol “mauvais”. Mais cet effet est limité. De plus, les phytostérols peuvent aussi interférer avec l’absorption de certaines vitamines liposolubles (A, D, E, K). Donc, remplacer systématiquement le beurre par une margarine pour des vertus “cardio” est une généralisation dangereuse.
2. Composition des graisses : l’équilibre oméga‑3 / oméga‑6
Beaucoup de margarines sont formulées avec des huiles riches en oméga-6 (tournesol, maïs), ce qui déséquilibre le ratio oméga-3 / oméga-6 dans l’alimentation, déjà souvent trop élevé en oméga-6. Sans un bon équilibre, les graisses “végétales” ne sont pas automatiquement protectrices.
3. Margarines industrielles et additifs
Certaines versions “style margarine” utilisent des raccourcis : huiles hydrogénées ou partiellement, colorants, émulsifiants, agents de texture. Ce sont des marges d’industrialisation qui peuvent affaiblir l’intérêt comparatif.
4. Pour qui choisir margarine ?
La margarine peut être utile pour les végétaliens, les personnes intolérantes au lactose ou celles qui cherchent une alternative au beurre pour varier les sources de graisses. Mais dans un régime omnivore bien équilibré, elle n’est pas indispensable — et doit être choisie avec soin.
Conseils pour bien choisir une margarine
Pour tirer le meilleur de cette catégorie, voici quelques repères :
Optez pour les versions “oméga‑3” naturelles, avec des huiles comme le colza ou le lin, sans surenchère en oméga‑6.
Évitez les margarines avec phytostérols, sauf si vous avez un avis médical clair, car leur effet “cholestérol” est limité et peut causer des interactions.
Privilégiez les formulations simples : huiles végétales, eau, sel, éventuellement vitamine (E), sans additifs complexes.
Vérifiez le ratio gras / matières transformées : 60 à 80 % de matières grasses est acceptable, mais attention à ce qui compose les 20 à 40 % restants.
Ne négligez pas l’agrément gustatif : une margarine doit rester agréable à tartiner ou à cuire, sinon elle restera inutilisée.
Vitaquell Oméga 3 se distingue comme une margarine de qualité dans l’univers souvent obscur des produits gras industriels. Mais cela ne la rend pas “miraculeuse”. Le choix d’une margarine ne doit pas se faire sur base d’un score seul : il faut regarder sa fonction (tartine, cuisson, mélange), son profil d’oméga, sa simplicité, sans oublier que les graisses alimentaires sont un tout, à intégrer dans un équilibre global.
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