Une pomme par semaine : le combat invisible de Lara Fabian enfin révélé
Par Claire Delmas
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À 55 ans, Lara Fabian, figure emblématique de la chanson francophone, se livre comme jamais sur une période sombre de sa vie. Elle évoque les troubles alimentaires qui l’ont marquée et ce qu’ils révèlent du poids des normes dans l’univers de la musique.
Une pression qui pousse à l’extrême
Au début de sa carrière, au moment de tenter sa chance aux États‑Unis, Lara Fabian se retrouvait entourée de mannequins aux corps irréels. « Jamais assez mince », « jamais assez blonde », entendait‑elle alors que l’on lui proposait des vêtements « importables, taille 0 ». Elle résume ce malaise ainsi : « Moi, je ne rentre dans rien. »
Dans ce climat, l’artiste est tombée dans l’obsession de contrôle alimentaire. Sa stratégie : ne manger qu’une pomme par semaine. « Je me disais que ça suffisait, du moment que je buvais de l’eau. »
Ce mécanisme de survie, qu’elle qualifie elle‑même de “mental animal très puissant”, l’a conduite à s’effacer d’elle‑même, à ignorer ses besoins, pour tenter d’entrer dans le moule.
L’épreuve, puis la renaissance
Ce parcours n’a pas été sans dégâts. Mais aujourd’hui, Lara Fabian aborde son histoire avec lucidité. Elle se reconnaît non pas comme une survivante, mais comme « une femme humaine », avec ses forces et ses failles.
Elle s’est trouvée dans un monde impitoyable. Puis elle a choisi de se retrouver. Et en devenant maman, elle a aussi pris soin de sa fille Lou et de l’image qu’elle reçoit. « Elle n’en peut plus d’entendre qu’elle est belle, que je l’aime. » Un beau geste de reconnaissance pour elle‑même.
Manger aujourd’hui : une célébration de la liberté
Lara ne parle plus de restriction : aujourd’hui elle souhaite « plein de bouffe, plein de vin, et surtout : la santé ». Elle savoure l’idée que « le plus beau reste à venir ».
Sur scène, elle se livre dans son nouvel album Je Suis Là, riche d’une authentique intention de partage. Chaque concert, chaque titre devient une contribution à soi‑même — et aux autres.
Ce que retenir de ce témoignage
Le silence des troubles alimentaires ne doit pas être confondu avec absence de souffrance.
Les standards externes — dans la mode, la musique, la télé — peuvent masquer un mal‑être profond.
Le retour à l’écoute de soi, à la libération des besoins, est un acte puissant.
Manger n’est pas “un péché”, mais une façon de vivre, de se relier, de célébrer.
À tout âge, on peut choisir de tourner la page, sans nier le passé, mais en s’ouvrant à un futur plus grand.
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