10 choses à ne jamais dire à son enfant (même sans le vouloir)
Par Claire Delmas
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Sommaire
- 1. "Tu es nul"
- 2. "Arrête de pleurer, ce n’est rien"
- 3. "Tu vas me rendre fou/folle"
- 4. "Pourquoi tu n’es pas comme ton frère/ta sœur ?"
- 5. "Tu m’as déçu"
- 6. "Tais-toi !"
- 7. "Je vais te punir si tu ne fais pas ça"
- 8. "Tu exagères, ce n’est pas si grave"
- 9. "Tu me fais honte"
- 10. "Laisse, tu n’y arriveras pas"
- Choisir des mots qui construisent
En tant que parent, on veut tous bien faire. Mais parfois, un mot de trop, une phrase mal formulée ou une remarque dite sous le coup de l’énervement peut marquer un enfant plus qu’on ne le pense. Les mots ont du pouvoir, surtout sur les petits qui se construisent chaque jour à travers ce qu’ils entendent.
Sans culpabiliser, il est essentiel d’apprendre à repérer les phrases à éviter pour préserver leur confiance, leur estime d’eux-mêmes, et leur développement émotionnel. Voici 10 phrases qu’on a (presque) tous déjà dites, mais qu’il vaut mieux reformuler autrement.
1. "Tu es nul"
Une phrase qui blesse, et qui colle à la peau. Dire à un enfant qu’il est "nul", c’est attaquer son identité, pas juste son comportement. Résultat : il peut finir par croire qu’il n’est pas capable. Mieux vaut viser l’action : "Tu t’es trompé cette fois, mais tu peux recommencer autrement."
2. "Arrête de pleurer, ce n’est rien"
Ce n’est peut-être rien pour nous, mais pour lui, c’est tout un monde qui s’effondre. En niant son émotion, on lui apprend à la cacher au lieu de la comprendre. On peut dire : "Je vois que tu es triste. Tu veux en parler ?" Cela l’aide à mettre des mots sur ce qu’il ressent.
3. "Tu vas me rendre fou/folle"
Cette phrase renvoie à l’enfant la responsabilité de notre stress. Il se sent coupable, même sans comprendre pourquoi. Remplaçons-la par : "Je suis fatigué.e, j’ai besoin de calme", ce qui responsabilise notre réaction, pas son existence.
4. "Pourquoi tu n’es pas comme ton frère/ta sœur ?"
Les comparaisons creusent le fossé entre les enfants. Elles créent de la jalousie, de la compétition, voire de la rancune. Mieux vaut valoriser les qualités de chacun : "Chacun avance à son rythme, et toi tu as tes propres forces."
5. "Tu m’as déçu"
Une phrase très lourde, surtout quand elle vient d’un parent. Elle sous-entend que l’amour est conditionnel, lié à la réussite ou au comportement. On peut dire à la place : "Je suis triste que ça se soit passé comme ça, mais on va trouver une solution ensemble."
6. "Tais-toi !"
Dire "tais-toi" peut faire taire sur le moment, mais à long terme, cela bride la parole de l’enfant. Il peut finir par ne plus oser s’exprimer. Si on a besoin de silence, mieux vaut expliquer : "Là j’ai besoin de calme, on reprend cette discussion dans quelques minutes."
7. "Je vais te punir si tu ne fais pas ça"
La menace constante crée un climat de peur, pas de respect. L’enfant obéit par crainte, pas parce qu’il comprend. On peut poser un cadre ferme mais juste : "Si tu choisis de ne pas ranger, tu choisis aussi de ne pas jouer ensuite."
8. "Tu exagères, ce n’est pas si grave"
Encore une fois, ce qui est petit pour nous peut être énorme pour lui. En minimisant ses ressentis, on lui apprend à douter de lui. À la place, validons son émotion : "Je comprends que tu sois contrarié, c’est important pour toi."
9. "Tu me fais honte"
Cette phrase est une claque pour l’estime de soi. L’enfant entend qu’il est une source de rejet. On peut parler de notre ressenti sans le blesser : "Je me suis senti mal à l’aise dans cette situation, comment on peut faire mieux la prochaine fois ?"
10. "Laisse, tu n’y arriveras pas"
Même si on veut l’aider, cette phrase tue dans l’œuf toute prise d’initiative. Elle bloque la confiance et l’autonomie. Encourager, c’est mieux : "C’est un peu difficile pour l’instant, mais je suis là pour t’aider à progresser."
Choisir des mots qui construisent
On ne sera jamais parfaits. Mais chaque fois qu’on prend conscience de l’impact de nos paroles, on fait un pas vers une relation plus saine et plus bienveillante. Il ne s’agit pas de tout contrôler, mais de parler avec respect, avec amour, et surtout avec l’envie de faire grandir.
Et rappelez-vous : un mot peut blesser, mais un autre peut réparer. Alors, parlons pour construire, pas pour casser.
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