AVC pédiatrique : reconnaître les signes
Par Catherine Duchamps
Publié le - mis à jour le
Sommaire
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est souvent associé aux adultes et aux personnes âgées, mais il peut également toucher les enfants. Bien que rare, l’AVC pédiatrique représente une urgence médicale majeure, et la rapidité de la prise en charge est cruciale pour limiter les séquelles. Reconnaître les signes précoces est essentiel pour agir rapidement.
Qu’est-ce qu’un AVC pédiatrique ?
Définition et types
Un AVC pédiatrique survient lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est perturbée, entraînant la mort des cellules cérébrales. Il existe deux types principaux :
AVC ischémique, causé par un caillot bloquant une artère cérébrale.
AVC hémorragique, causé par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau.
Chez l’enfant, les causes diffèrent souvent de celles de l’adulte et peuvent inclure malformations cardiaques, troubles de la coagulation, infections ou traumatismes crâniens.
Prévalence et impact
Bien que rare, l’AVC pédiatrique touche environ 1 à 2 enfants sur 100 000 par an. Les conséquences peuvent être graves : troubles moteurs, troubles cognitifs, difficultés de langage, voire épilepsie. Une prise en charge rapide améliore significativement le pronostic.
Signes précoces à surveiller
Symptômes moteurs
Un des signes les plus fréquents est une faiblesse ou paralysie d’un côté du corps (bras, jambe ou visage). L’enfant peut avoir des difficultés à tenir un objet, à marcher ou à sourire symétriquement. Ces signes apparaissent souvent soudainement.
Troubles du langage et de la communication
L’AVC peut provoquer des difficultés à parler ou à comprendre le langage. L’enfant peut soudainement ne plus prononcer certains mots, les confondre ou présenter une incapacité à répondre correctement à des questions simples.
Troubles visuels et sensoriels
Des problèmes de vision, comme la perte de vision d’un œil ou la vision floue, peuvent survenir. L’enfant peut également ressentir des engourdissements, des picotements ou une sensibilité anormale sur une partie du corps.
Maux de tête et troubles de l’équilibre
Chez les enfants plus âgés, un mal de tête intense et soudain, associé à des nausées, des vomissements ou une perte d’équilibre, peut être un signe d’AVC. Ces symptômes nécessitent une attention immédiate.
Changements comportementaux
Certains enfants peuvent devenir confus, agités ou somnolents, ou présenter un comportement inhabituel. Ces signes, bien que moins spécifiques, doivent alerter les parents, surtout s’ils apparaissent soudainement.
Facteurs de risque à connaître
Antécédents médicaux
Certains enfants présentent des facteurs de risque spécifiques :
maladies cardiaques congénitales,
troubles de la coagulation,
infections sévères,
antécédents familiaux d’AVC.
Traumatisme crânien ou chirurgie récente
Les traumatismes et certaines interventions chirurgicales peuvent augmenter le risque d’AVC pédiatrique, en particulier chez les nourrissons et les jeunes enfants.
Que faire si vous suspectez un AVC ?
Appeler immédiatement les secours
L’AVC pédiatrique est une urgence médicale absolue. Contactez immédiatement le SAMU ou rendez-vous aux urgences. Chaque minute compte pour réduire les séquelles neurologiques.
Préparer les informations médicales
Notez l’heure d’apparition des symptômes, l’état antérieur de l’enfant et ses antécédents médicaux. Ces informations aideront l’équipe médicale à agir rapidement.
Ne pas attendre que les symptômes disparaissent
Même si certains signes semblent passagers, il est impératif de consulter immédiatement. L’AVC peut évoluer rapidement et provoquer des dommages irréversibles.
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En conclusion
Bien que rare, l’AVC pédiatrique peut avoir des conséquences graves et durables. Reconnaître les signes moteurs, du langage, visuels et comportementaux est essentiel pour une prise en charge rapide. En cas de suspicion, agissez sans attendre : contactez immédiatement les urgences. Une intervention précoce peut sauver des fonctions cérébrales et améliorer significativement le pronostic de votre enfant.
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