C’est quoi la maladie du renard (échinococcose alvéolaire) ?
Par Catherine Duchamps
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La maladie du renard, connue scientifiquement sous le nom d’échinococcose alvéolaire, est une maladie rare mais potentiellement grave, provoquée par un parasite. En progression en France, elle inquiète notamment les amateurs de cueillettes sauvages. Voici tout ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre cette maladie, ses risques et surtout, comment s’en protéger.
Une maladie parasitaire transmise par les animaux
L’échinocoque alvéolaire : un petit parasite, de grands effets
La maladie est causée par un parasite microscopique : Echinococcus multilocularis, un ténia que l’on retrouve dans les intestins de certains animaux sauvages, notamment le renard, mais aussi parfois le chien ou le chat.
Ces animaux excrètent les œufs du parasite dans leurs selles, contaminant ainsi :
Le sol
Les plantes, baies et champignons
L’eau de surface
L’homme : un hôte accidentel
L’être humain se contamine en ingérant accidentellement les œufs du parasite, souvent par :
La consommation de fruits rouges ou champignons sauvages mal lavés
Le contact avec un animal porteur (poils souillés)
La manipulation de terre contaminée
Une maladie lente, mais redoutable
Une incubation silencieuse
L’échinococcose alvéolaire évolue très lentement. Il peut s’écouler 5 à 15 ans avant l’apparition des premiers symptômes, rendant le diagnostic difficile.
Des lésions qui imitent le cancer
Le parasite se développe principalement dans le foie, formant des lésions alvéolaires qui détruisent les tissus, comme une tumeur invasive. Il peut aussi atteindre d’autres organes (poumons, cerveau).
Les symptômes apparaissent tardivement :
Douleurs abdominales
Fatigue inexpliquée
Perte de poids
Fièvre intermittente
Un traitement long, mais efficace
Le traitement repose sur :
Une chirurgie lorsque les lésions sont opérables
Un traitement antiparasitaire à vie (albendazole) pour freiner la progression
Sans traitement, la maladie peut être mortelle, d’où l’importance du dépistage précoce dans les zones à risque.
Parasite intestinal : quels sont les signes ?
Comment se protéger efficacement ?
Les bons réflexes à adopter
Laver soigneusement tous les fruits, légumes et champignons ramassés dans la nature
Éviter de consommer des baies crues non lavées (myrtilles, fraises des bois…)
Se laver les mains après avoir jardiné ou touché un animal
Vermifuger régulièrement les chiens et les chats, surtout en zone rurale
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Pas de panique, mais de la vigilance
La maladie reste rare (une cinquantaine de cas par an en France), mais sa gravité justifie une vigilance renforcée, surtout dans les régions à renards (Est, Massif central, Jura, Vosges, Savoie...).
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