Comment s’attrape le papillomavirus ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le papillomavirus humain (HPV) est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes dans le monde. La majorité des personnes sexuellement actives seront exposées à ce virus au cours de leur vie, souvent sans le savoir. Dans la plupart des cas, l’infection disparaît spontanément, mais certains types de HPV peuvent provoquer des lésions précancéreuses ou des cancers, notamment du col de l’utérus, de la gorge ou de l’anus. Comprendre comment se transmet le papillomavirus est donc essentiel pour mieux s’en protéger.
Qu’est-ce que le papillomavirus (HPV) ?
Un virus très courant
Le HPV regroupe plus de 150 types de virus, dont certains sont inoffensifs, tandis que d’autres peuvent provoquer des verrues génitales (condylomes) ou, plus rarement, des cancers.
Des types à haut et à bas risque
Les HPV à bas risque (comme les types 6 et 11) entraînent principalement des lésions bénignes, comme les verrues.
Les HPV à haut risque (notamment les types 16 et 18) sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus.
Tout savoir sur le papillomavirus
Les modes de transmission du papillomavirus
La voie principale : les rapports sexuels
Le HPV se transmet par contact direct peau à peau ou muqueuse contre muqueuse, le plus souvent lors de rapports sexuels (vaginaux, anaux ou oraux).
La pénétration n’est pas nécessaire pour être contaminé : un simple contact intime suffisant pour échanger des sécrétions peut transmettre le virus.
Le rôle du sexe oral et des caresses intimes
Le virus peut aussi se propager lors de rapports bucco-génitaux (sexe oral) ou de touchers intimes, si les mains ou la bouche entrent en contact avec des zones infectées.
Les objets contaminés : une voie plus rare
La contamination par des objets (lingerie, sextoys, serviettes) reste possible, mais très peu fréquente. Le virus survit mal à l’air libre. Toutefois, un partage de sextoys sans nettoyage préalable peut favoriser la transmission.
La transmission de la mère à l’enfant
Dans certains cas rares, le papillomavirus peut être transmis lors de l’accouchement, si la mère est infectée. Le bébé peut alors développer une papillomatose respiratoire (formation de petites verrues dans les voies respiratoires).
Les facteurs qui augmentent le risque de contamination
La multiplicité des partenaires
Plus le nombre de partenaires sexuels est élevé, plus le risque de rencontrer une personne porteuse du virus augmente.
L’âge précoce des premiers rapports
Commencer sa vie sexuelle tôt augmente le risque d’exposition, car le col de l’utérus est plus fragile chez les jeunes femmes.
L’absence de protection
Le préservatif réduit le risque de transmission, mais ne protège pas totalement : il ne couvre pas toutes les zones de contact cutané ou muqueux.
Le tabagisme et la baisse de l’immunité
Le tabac et les maladies ou traitements qui affaiblissent le système immunitaire (comme le VIH) diminuent la capacité du corps à éliminer naturellement le virus.
Prévenir la contamination par le HPV
La vaccination
Le vaccin contre le papillomavirus est le moyen le plus efficace de prévenir les infections par les types les plus dangereux du virus.
Il est recommandé pour les filles et les garçons dès 11 ans, avant le début de la vie sexuelle.
Il peut aussi être proposé jusqu’à 26 ans chez les jeunes adultes non encore vaccinés.
Le dépistage régulier
Chez les femmes, un frottis cervico-utérin (ou test HPV) permet de détecter précocement une infection à risque et d’éviter son évolution vers un cancer.
Il est recommandé tous les 3 à 5 ans, à partir de 25 ans.
La protection lors des rapports
Le préservatif, masculin ou féminin, reste un moyen de protection partielle mais utile. Il réduit aussi le risque d’autres IST (chlamydia, VIH, syphilis).
L’hygiène et les bonnes pratiques
Laver soigneusement les sextoys avant et après usage ;
Éviter le partage d’objets intimes ;
Ne pas fumer pour préserver la capacité de l’organisme à éliminer le virus.
Peut-on être porteur du HPV sans le savoir ?
Une infection souvent silencieuse
Dans la majorité des cas, l’infection par le HPV ne provoque aucun symptôme. Le virus peut rester latent pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Une élimination naturelle
Dans 90 % des cas, le corps élimine le virus spontanément en un à deux ans grâce au système immunitaire. Seules les infections persistantes présentent un risque d’évolution vers une lésion précancéreuse.
Le papillomavirus se transmet principalement par contact sexuel, parfois même sans pénétration. Très fréquent, il est le plus souvent bénin, mais peut devenir dangereux lorsqu’il persiste dans l’organisme. Pour réduire les risques, la vaccination, le dépistage régulier et une bonne hygiène sexuelle sont essentiels. Comprendre ses modes de transmission, c’est déjà faire un grand pas vers la prévention et la protection de sa santé.
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