Vaccin HPV : informations et idées reçues
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le papillomavirus humain, ou HPV, est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Bien que la plupart des infections soient bénignes, certains types de HPV peuvent provoquer des cancers, notamment du col de l’utérus, mais aussi de la vulve, du vagin, du pénis, de l’anus ou de la gorge. Le vaccin HPV est le principal moyen de prévention contre ces infections et leurs complications.
Qu’est-ce que le HPV ?
Une infection très fréquente
Le HPV regroupe une centaine de types de virus, certains bénins et d’autres à haut risque cancérogène. La transmission se fait principalement par contact sexuel. La majorité des infections sont asymptomatiques et disparaissent spontanément. Cependant, certains types de HPV persistants peuvent provoquer des lésions précancéreuses et, à terme, des cancers.
Les conséquences possibles
Chez la femme, le HPV peut entraîner des dysplasies du col de l’utérus, détectables par frottis. Chez l’homme, les infections sont souvent silencieuses mais peuvent toucher le pénis ou l’anus. Les HPV à haut risque sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus et d’une partie des cancers ano-génitaux et ORL.
Tout savoir sur le papillomavirus
Le vaccin HPV : mode d’action et efficacité
Comment fonctionne le vaccin
Le vaccin HPV contient des particules virales inactivées qui stimulent le système immunitaire sans provoquer la maladie. Il permet ainsi de prévenir l’infection par les types de HPV les plus fréquents et à haut risque.
Qui peut se faire vacciner ?
La vaccination est recommandée :
Chez les filles et garçons dès l’âge de 11-14 ans, avant le début de la vie sexuelle.
Chez les jeunes adultes jusqu’à 19 ans pour les garçons et 26 ans pour les femmes, selon les recommandations.
Efficacité et sécurité
Les études montrent que le vaccin HPV préserve efficacement contre les infections persistantes et les lésions précancéreuses. Il est sûr et bien toléré : les effets secondaires sont généralement mineurs, comme une douleur au point d’injection, une rougeur ou une légère fatigue.
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Schéma vaccinal et administration
Nombre de doses
Avant 15 ans : 2 doses espacées de 6 à 12 mois.
À partir de 15 ans : 3 doses, selon un calendrier précis.
Où se faire vacciner
Le vaccin HPV peut être administré chez le médecin, le pédiatre ou dans certains centres de vaccination. Il est souvent pris en charge partiellement ou totalement selon l’âge et le statut vaccinal.
Prévention complémentaire
Le dépistage régulier
Même vacciné, il est recommandé de continuer le dépistage par frottis chez la femme, car le vaccin ne protège pas contre tous les types de HPV.
Les mesures de prévention
L’usage du préservatif reste conseillé, car il réduit le risque de transmission, mais ne protège pas totalement contre le HPV. Une bonne hygiène et des relations sexuelles protégées contribuent à limiter les infections.
Idées reçues et informations pratiques
Le vaccin n’est pas réservé aux filles : les garçons aussi peuvent bénéficier d’une protection contre les cancers liés au HPV.
Il ne traite pas les infections déjà présentes : il est préventif et doit idéalement être administré avant le début de la vie sexuelle.
La vaccination ne remplace pas le frottis : le dépistage reste indispensable pour détecter d’éventuelles lésions.
Conclusion
Le vaccin HPV est un outil majeur de prévention des cancers liés au papillomavirus. Il est sûr, efficace et recommandé dès le plus jeune âge, avant le début de la vie sexuelle. Combiné au dépistage régulier et aux mesures de prévention, il permet de réduire significativement le risque de lésions précancéreuses et de cancers. Informer enfants et adolescents, ainsi que leurs parents, sur l’importance de cette vaccination est essentiel pour protéger la santé de tous.
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