Tout savoir sur le papillomavirus
Par Catherine Duchamps
Publié le

Sommaire
Le papillomavirus humain, ou HPV (Human PapillomaVirus), est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes dans le monde. Il touche aussi bien les hommes que les femmes, souvent sans symptômes apparents. Pourtant, certaines souches de ce virus peuvent entraîner des complications graves, comme des verrues génitales ou des cancers. Comprendre le papillomavirus, ses modes de transmission, ses risques et les moyens de prévention est essentiel pour mieux se protéger et protéger les autres. Voici un guide complet pour faire le point sur ce virus encore trop méconnu.
Qu’est-ce que le papillomavirus ?
Un virus à multiples visages
Le papillomavirus regroupe plus de 150 types de virus différents. Certains sont bénins et provoquent de simples verrues, tandis que d’autres sont à haut risque car ils peuvent évoluer vers des lésions précancéreuses ou des cancers, notamment du col de l’utérus, de la gorge, de l’anus ou du pénis.
Une infection fréquente mais souvent invisible
La majorité des personnes sexuellement actives seront exposées au papillomavirus au cours de leur vie. Dans la plupart des cas, l’infection disparaît spontanément grâce au système immunitaire. Mais chez certaines personnes, elle persiste et peut provoquer des complications.
Les modes de transmission
Un virus sexuellement transmissible
Le papillomavirus se transmet principalement lors de rapports sexuels, y compris les rapports oraux et les simples contacts intimes peau à peau. L’utilisation du préservatif réduit le risque, sans l’éliminer totalement.
Une contamination possible sans pénétration
Contrairement à d’autres infections, le HPV peut se transmettre même sans pénétration. Le simple contact avec la peau ou les muqueuses contaminées suffit pour que le virus passe d’un partenaire à l’autre.
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Les symptômes possibles
Des verrues génitales ou condylomes
Certaines souches de HPV provoquent l’apparition de verrues au niveau des parties génitales ou de l’anus. Ces lésions, parfois visibles à l’œil nu, sont bénignes mais contagieuses et peuvent se multiplier rapidement.
Des lésions précancéreuses silencieuses
Les souches à haut risque du HPV ne provoquent généralement aucun symptôme visible. Elles peuvent cependant entraîner des anomalies cellulaires détectables lors d’un frottis de dépistage. Si elles ne sont pas traitées, ces lésions peuvent évoluer vers un cancer.
Comment réduire les risques de cancer de la gorge ?
Les cancers liés au HPV
Le cancer du col de l’utérus
C’est le cancer le plus fréquemment associé au papillomavirus. Il est presque toujours causé par une infection persistante par un HPV à haut risque. Le frottis cervico-utérin permet de détecter les cellules anormales à un stade précoce.
D’autres localisations concernées
Le papillomavirus peut également provoquer des cancers de la vulve, du vagin, du pénis, de l’anus et de la gorge (en particulier l’oropharynx). Ces cancers sont moins fréquents, mais leur lien avec le HPV est bien établi.
La prévention du papillomavirus
La vaccination dès l’adolescence
La vaccination contre le HPV est recommandée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Elle protège contre les principales souches à haut risque, y compris celles responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus.
Le dépistage régulier
Chez les femmes de 25 à 65 ans, un frottis cervico-utérin est recommandé tous les 3 à 5 ans. Ce dépistage permet de repérer les lésions précancéreuses avant qu’elles ne deviennent dangereuses.
L’importance de l’information
Informer les jeunes et les adultes sur le papillomavirus, ses risques et les moyens de s’en protéger est essentiel pour limiter sa propagation. Parler de sexualité et de prévention de manière ouverte et bienveillante est un outil de santé publique incontournable.
Le papillomavirus est un virus très courant, souvent bénin, mais qui peut avoir des conséquences graves s’il n’est pas dépisté ou prévenu. Grâce à la vaccination, au dépistage et à une meilleure information, il est possible de réduire considérablement les risques liés au HPV. Protéger sa santé passe aussi par des choix éclairés et une attention régulière à son corps et à sa sexualité.
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