Comment fonctionne le bracelet anti-GHB ?
Par Catherine Duchamps
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Les agressions par soumission chimique, souvent liées à l’utilisation de GHB, aussi surnommée la drogue du viol, sont en hausse ces dernières années, notamment dans les bars, les clubs ou lors de soirées étudiantes. Face à cette menace silencieuse, des dispositifs innovants ont vu le jour pour aider à détecter la présence de cette substance dans les boissons. Parmi eux, le bracelet anti-GHB se démarque par sa praticité et sa simplicité d’utilisation. Mais comment fonctionne-t-il réellement ? Est-il fiable ? Et à quoi faut-il faire attention ? Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur cet outil de prévention.
Qu’est-ce que le GHB et pourquoi est-il dangereux ?
Une substance utilisée à des fins criminelles
Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) est une molécule aux effets sédatifs puissants, capable de provoquer une perte de conscience rapide et une amnésie partielle. Inodore, incolore et sans goût, elle peut être versée discrètement dans un verre à l’insu de la victime.
Des effets rapides et dévastateurs
Quelques minutes après ingestion, la personne peut ressentir une sensation de vertige, une somnolence intense, voire un black-out complet. Le risque de se retrouver dans une situation vulnérable est alors extrêmement élevé, d’où l’intérêt de détecter la substance avant sa consommation.
Le bracelet anti-GHB : une solution préventive
Un dispositif de détection portable
Le bracelet anti-GHB est un accessoire en plastique ou en silicone, souvent discret et coloré, conçu pour détecter la présence de substances suspectes dans les boissons. Il s’adresse principalement aux personnes souhaitant se protéger dans les contextes festifs ou à risque.
Comment l’utiliser ?
Le principe est simple : il suffit de déposer une goutte de la boisson sur une pastille réactive intégrée au bracelet, à l’aide d’un bâtonnet fourni ou d’un simple doigt propre. Si la pastille change de couleur, cela signifie qu’un produit suspect a été détecté.
La junk food est-elle aussi dure à arrêter que la drogue ?
Que détecte réellement ce bracelet ?
Une sensibilité au GHB et parfois à d'autres substances
Certains modèles sont conçus pour réagir spécifiquement au GHB, d’autres peuvent également détecter des dérivés comme le GBL ou certaines benzodiazépines (comme le Rohypnol). La réactivité dépend du type de réactif chimique utilisé sur la pastille.
Des limites à connaître
Le bracelet ne détecte pas toutes les drogues de soumission chimique existantes, et son efficacité peut varier selon le type de boisson (alcool, soda, jus). Il ne remplace donc pas la vigilance ni les précautions classiques en soirée.
Est-ce un outil fiable ?
Une efficacité en amélioration
Les tests en laboratoire montrent que certains modèles sont capables de détecter le GHB à des concentrations relativement faibles. Toutefois, tous les produits sur le marché ne se valent pas. Il est essentiel de choisir un bracelet testé et validé par des laboratoires indépendants.
Pas une protection absolue
Le bracelet est un outil de prévention et non un dispositif de sécurité absolue. Il complète d’autres gestes de prudence : garder un œil sur son verre, ne jamais accepter une boisson d’un inconnu, rester avec des amis de confiance, etc.
Où se procurer un bracelet anti-GHB ?
En ligne ou dans certains points de vente spécialisés
Les bracelets anti-GHB sont disponibles sur des sites de e-commerce, dans des pharmacies ou boutiques dédiées à la sécurité en soirée. Les prix varient entre 5 et 15 euros selon les modèles.
Des initiatives collectives
Certaines villes, universités ou associations distribuent ces bracelets gratuitement dans les lieux festifs ou lors de campagnes de prévention. Une démarche saluée pour son impact sur la sensibilisation et la réduction des risques.
Le bracelet anti-GHB s’impose comme un allié utile pour mieux se protéger contre les tentatives de soumission chimique. Simple d’utilisation, il permet de détecter certaines substances dangereuses avant de consommer une boisson. Mais il ne doit pas remplacer la prudence ni l’importance du consentement dans tous les contextes. S’informer, rester attentif et s’entourer de personnes de confiance reste la meilleure des protections.
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