Croque-monsieur : avec ou sans béchamel ? La question qui divise
Par Béatrice Langevin
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Faut-il faire un croque-monsieur avec ou sans béchamel ? Découvrez les différences entre les deux versions, leurs avantages et les déclinaisons possibles.
Le croque-monsieur, ce grand classique de la cuisine française, fait partie des recettes les plus simples et les plus appréciées. Facile à préparer, économique et personnalisable à l’infini, il séduit les petits comme les grands. Pourtant, une question revient systématiquement à la table des puristes : faut-il le préparer avec ou sans béchamel ?
Ce débat culinaire traverse les générations, les régions et même les cartes des bistrots. Certains défendent la version avec béchamel comme la seule authentique, tandis que d’autres militent pour un croque plus léger, sans sauce.
Pour y voir plus clair, examinons les origines, les arguments des deux camps et les variantes possibles.
L’origine du croque-monsieur
Le croque-monsieur apparaît pour la première fois en 1910 dans une brasserie parisienne.
Le concept est simple : deux tranches de pain de mie garnies de jambon, parfois de fromage, passées sous le gril. Dès les années 1920, il entre dans les habitudes alimentaires françaises comme en-cas chaud ou plat rapide du midi.
La recette d’origine n’intègre pas systématiquement de béchamel. Celle-ci aurait été ajoutée plus tard, notamment dans les versions servies au restaurant ou dans la cuisine bourgeoise, pour enrichir le plat et lui apporter une texture plus onctueuse.
Avec béchamel : la version généreuse et gratinée
La béchamel est une sauce blanche à base de lait, de beurre et de farine. Lorsqu’elle est intégrée au croque-monsieur, elle apporte une dimension crémeuse, fondante, presque gratinée si le sandwich passe au four. Elle est généralement répartie sur le dessus du pain (et parfois aussi à l’intérieur), puis recouverte de fromage râpé.
Les avantages de la béchamel :
Elle rend le croque plus moelleux, surtout après cuisson au four
Elle ajoute de l’onctuosité sans recourir à un excès de fromage
Elle permet une cuisson gratinée, plus visuelle et gourmande
Elle s'accorde bien avec une touche de noix de muscade ou de poivre blanc
Cette version est particulièrement appréciée dans les brasseries et les bistrots, car elle permet un service au four, à l’assiette, avec salade et vinaigrette. C’est aussi la base du croque-madame, qui ajoute un œuf au plat sur le dessus.
Sans béchamel : la version classique et croustillante
De nombreux amateurs préfèrent le croque-monsieur dans sa forme la plus épurée : simplement du jambon et du fromage entre deux tranches de pain de mie, dorées à la poêle ou dans un appareil à croque. Cette version met davantage en valeur le croustillant du pain et le fondant du fromage.
Les atouts d’un croque sans béchamel :
Une préparation plus rapide, sans sauce à réaliser
Moins calorique, plus léger en bouche
Plus croustillant à l’extérieur, surtout s’il est cuit au grille-pain ou à la poêle
Plus adapté à une cuisson minute, sans matériel de cuisine spécifique
Ce type de croque est typiquement celui que l’on prépare à la maison, souvent avec les ingrédients du placard. Il permet également davantage de variations : ajout de tomate, de moutarde, de fromage de chèvre, voire de légumes grillés.
Les déclinaisons régionales et créatives
Au fil du temps, de nombreuses variantes du croque-monsieur ont vu le jour, avec ou sans béchamel :
Croque-savoyard : avec reblochon et jambon cru
Croque-italien : mozzarella, tomates confites, basilic
Croque-normand : camembert, pomme et un filet de crème
Croque-végétarien : légumes grillés, œuf et fromage frais
Dans ces versions, la béchamel est souvent remplacée ou supprimée pour laisser place à des sauces alternatives (crème légère, moutarde, fromage fondu, tapenade…).
Quel est le verdict ? Avec ou sans ?
Il n’existe pas de réponse définitive. La version avec béchamel s’impose dans les contextes où l’on recherche un plat réconfortant, complet et gratiné. Celle sans béchamel est parfaite pour une préparation rapide, plus légère et croustillante.
Le choix dépend du mode de cuisson (four ou poêle), du temps disponible, du type de repas (sur le pouce ou à l’assiette) et de la texture recherchée. En somme, le croque-monsieur se plie à toutes les envies, et c’est justement ce qui fait son succès.
Un débat savoureux et sans fin
Avec ou sans béchamel, le croque-monsieur reste un pilier de la cuisine familiale et bistrot. Si la version avec béchamel est plus généreuse et fondante, la version sans est plus rapide, croustillante et adaptable. L’un n’est pas meilleur que l’autre : chacun répond à une occasion et une envie différente.
Ce débat culinaire est révélateur de l’attachement des Français à cette recette simple mais pleine de potentiel. Il n’y a donc pas de règle absolue, seulement des préférences à affirmer… et à déguster.
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