Infections intimes : les précautions à prendre
Par Catherine Duchamps
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Les infections intimes, qu’elles soient fongiques, bactériennes ou virales, touchent de nombreuses femmes à différents moments de leur vie. Bien qu’elles soient courantes, elles n’en restent pas moins inconfortables, parfois douloureuses, et peuvent perturber le quotidien ou la vie sexuelle. Démangeaisons, pertes inhabituelles, brûlures… ces signes doivent inciter à la vigilance. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’adopter des gestes simples et efficaces pour les prévenir. Voici les précautions à prendre pour protéger au mieux sa flore intime et éviter les récidives.
Comprendre les causes des infections intimes
Une flore vaginale fragile
La flore vaginale, composée de lactobacilles, joue un rôle protecteur essentiel contre les agents pathogènes. Lorsque cet équilibre est perturbé (par le stress, une mauvaise hygiène, certains médicaments…), le risque d’infection augmente.
Des facteurs favorisants multiples
Les infections peuvent être déclenchées par des rapports sexuels non protégés, des vêtements trop serrés, des sous-vêtements synthétiques, des toilettes intimes inadaptées, ou encore la prise d’antibiotiques qui déséquilibrent la flore.
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Adopter une bonne hygiène intime
Ne pas trop en faire
Un excès de toilette intime, notamment avec des produits antiseptiques ou parfumés, peut agresser la muqueuse et déséquilibrer la flore. Une toilette douce une fois par jour avec un savon au pH adapté suffit.
Bien s’essuyer après les toilettes
Toujours s’essuyer d’avant en arrière pour éviter la migration de bactéries de l’anus vers le vagin. Ce geste simple prévient de nombreuses infections, notamment urinaires.
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Choisir des sous-vêtements adaptés
Favoriser les matières naturelles
Le coton est à privilégier car il laisse respirer la peau et limite l’humidité, qui favorise la prolifération des bactéries. Les sous-vêtements synthétiques ou trop moulants sont à éviter autant que possible.
Éviter de porter des vêtements trop serrés
Les pantalons ou collants très ajustés créent un environnement chaud et humide, propice au développement des champignons ou bactéries.
Précautions pendant les rapports sexuels
Utiliser une protection
Les rapports non protégés peuvent transmettre des infections sexuellement transmissibles (IST). Le préservatif reste la meilleure protection, notamment avec un nouveau partenaire.
Uriner après un rapport
Cela permet d’évacuer les bactéries qui auraient pu migrer vers l’urètre, réduisant ainsi le risque d’infection urinaire ou vaginale.
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Éviter certains produits agressifs
Les douches vaginales sont à proscrire
Elles éliminent les bonnes bactéries protectrices et fragilisent la flore. Le vagin est autonettoyant, il ne nécessite pas de lavage interne.
Prudence avec les lingettes et gels parfumés
Même s’ils sont tentants pour leur sensation de fraîcheur, ces produits peuvent être irritants ou allergisants. Il vaut mieux s’en passer ou les utiliser très occasionnellement.
Être attentive à son corps
Repérer les signes inhabituels
Des pertes inhabituelles (en quantité, couleur, odeur), des démangeaisons, des brûlures ou des douleurs doivent alerter. Mieux vaut consulter rapidement pour éviter que l’infection ne s’aggrave.
Ne pas s’automédiquer
Les traitements antifongiques ou antibiotiques doivent être adaptés à chaque cas. Un mauvais traitement peut aggraver les symptômes ou favoriser la résistance des agents infectieux.
Prévenir les infections intimes passe par une hygiène intime respectueuse, des choix vestimentaires adaptés, une sexualité protégée et une bonne écoute de son corps. Adopter ces gestes simples au quotidien permet de renforcer naturellement les défenses de la flore vaginale et d’éviter les récidives. En cas de doute ou de symptômes persistants, une consultation médicale est toujours recommandée pour un diagnostic précis et un traitement adapté.
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