Le « reparenting » : c’est quoi ?

Dans le domaine du développement personnel et de la psychologie, un concept gagne en visibilité depuis quelques années : le reparenting, ou « re-parentage » en français. Il s’agit d’un processus introspectif au cours duquel une personne apprend à prendre soin d’elle-même comme un bon parent l’aurait fait. Cette démarche vise à combler les carences affectives ou éducatives vécues dans l’enfance, à apaiser des blessures anciennes et à reconstruire une relation intérieure sécurisante. En quoi consiste exactement le reparenting ? Qui est concerné et comment le mettre en pratique ? Décryptage d’un outil puissant de guérison émotionnelle.

Comprendre l’origine du reparenting

Une réponse aux blessures de l’enfance

Le reparenting est souvent évoqué dans le cadre des thérapies liées à l’attachement ou aux traumatismes de l’enfance. Il part du principe que certaines blessures émotionnelles non résolues influencent encore notre comportement à l’âge adulte, que ce soit à travers des peurs, des schémas répétitifs ou une faible estime de soi.

Un concept issu de la psychologie humaniste

Inspiré des travaux de John Bradshaw, Alice Miller ou encore de l’analyse transactionnelle, le reparenting met en avant la nécessité de développer une figure parentale interne bienveillante et sécurisante, capable de répondre à nos besoins émotionnels profonds.

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Le principe du reparenting

Devenir son propre parent

Le cœur du reparenting consiste à prendre soin de soi comme un parent aimant et attentif le ferait pour son enfant : se parler avec douceur, poser des limites saines, écouter ses émotions, nourrir ses besoins fondamentaux.

Identifier son enfant intérieur

Cette démarche implique de se reconnecter à son enfant intérieur, cette part vulnérable en soi qui a parfois été négligée, critiquée ou ignorée. Lui donner une place et le réconforter permet de réparer certaines failles émotionnelles.

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Qui peut bénéficier du reparenting ?

Pour les personnes ayant vécu un manque de sécurité affective

Les adultes ayant grandi dans un environnement instable, avec des parents absents, critiques, violents ou émotionnellement indisponibles, peuvent trouver dans le reparenting un moyen de guérir des blessures d’abandon, de rejet ou de non-reconnaissance.

Une pratique bénéfique pour tous

Même sans traumatisme majeur, chacun peut bénéficier de cette approche pour renforcer l’estime de soi, apprendre à s’écouter, mieux gérer ses émotions et sortir de schémas de dépendance ou d’auto-sabotage.

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Comment pratiquer le reparenting au quotidien ?

Se parler avec bienveillance

Changer son dialogue intérieur est une première étape. Remplacer les jugements par des mots doux et encourageants permet de nourrir un sentiment de sécurité intérieure.

Créer des rituels de soin

Prendre du temps pour soi, manger à heures régulières, dormir suffisamment, s’accorder du repos ou des moments de plaisir sont autant d’actes simples de reparenting. C’est une façon de montrer à son enfant intérieur qu’il compte.

Poser des limites protectrices

Comme le ferait un parent, il est essentiel d’apprendre à dire non, à se protéger des relations toxiques et à respecter ses propres besoins. Cela participe à la construction d’une sécurité émotionnelle solide.

Le reparenting en thérapie

Un accompagnement parfois nécessaire

Certaines blessures sont profondes et nécessitent l’accompagnement d’un thérapeute. Le reparenting peut alors être intégré dans une approche plus globale, notamment en thérapie de l’enfant intérieur, en EMDR ou en thérapie des schémas.

Un chemin progressif

Le reparenting n’est pas un processus instantané. Il s’inscrit dans la durée, avec des avancées et des résistances. Mais à force de douceur et de persévérance, il permet de se réconcilier avec soi-même et d’évoluer vers plus de sérénité.

Le reparenting est un acte de soin et de réparation intérieure. En apprenant à se traiter avec l’amour, l’attention et le respect qu’un bon parent offrirait à son enfant, on transforme peu à peu ses blessures en force. C’est un chemin vers une meilleure connaissance de soi, une relation plus apaisée à ses émotions et une autonomie affective précieuse. Reprendre le rôle de parent pour soi-même, c’est choisir de se guérir, pas à pas, avec bienveillance.