Quand et pourquoi faire un frottis ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le frottis cervico-utérin est un examen médical simple, rapide et pourtant essentiel pour la santé des femmes. Il permet de dépister précocement des anomalies du col de l’utérus, en particulier les lésions précancéreuses ou le cancer du col. Pourtant, de nombreuses femmes hésitent encore à le faire, soit par crainte, soit par méconnaissance de son importance. À quel moment faut-il réaliser un frottis ? Pourquoi est-il si important ? Voici toutes les réponses à vos questions pour mieux comprendre cet examen de prévention.
Qu’est-ce qu’un frottis cervico-utérin ?
Un examen de dépistage
Le frottis consiste à prélever des cellules au niveau du col de l’utérus à l’aide d’une petite spatule ou d’une brosse spécifique. Ces cellules sont ensuite analysées au microscope pour détecter d’éventuelles anomalies, comme des cellules précancéreuses ou des infections virales, notamment liées au papillomavirus humain.
Un geste simple et indolore
L’examen se pratique généralement chez le gynécologue, le médecin généraliste ou la sage-femme. Il est rapide, indolore ou légèrement inconfortable pour certaines femmes, mais sans douleur majeure. Il ne nécessite pas d’anesthésie ni de préparation particulière.
À quelle fréquence faut-il faire un frottis ?
Pourquoi faire un frottis ?
Dépister le cancer du col de l’utérus
Le principal objectif du frottis est de dépister le cancer du col de l’utérus à un stade précoce. Ce cancer est le plus souvent causé par une infection persistante à certains types de papillomavirus, appelés HPV à haut risque.
Prévenir plutôt que guérir
Grâce au frottis, on peut détecter des lésions précancéreuses bien avant qu’elles n’évoluent vers un cancer. Cela permet une prise en charge rapide et efficace, avec des traitements légers qui évitent des interventions lourdes.
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À quel âge commencer les frottis ?
Dès 25 ans pour les femmes actives sexuellement
En France, il est recommandé de réaliser un premier frottis à partir de 25 ans, même en l’absence de symptômes, et ce, dès lors que la femme a eu des rapports sexuels. Avant cet âge, les infections par le papillomavirus sont fréquentes mais se résolvent généralement spontanément.
Un suivi régulier
Entre 25 et 30 ans, il est conseillé de faire un frottis tous les 3 ans après deux premiers examens normaux réalisés à un an d’intervalle. À partir de 30 ans, un test HPV peut être proposé en remplacement du frottis classique, avec une fréquence d’examen espacée à tous les 5 ans si le résultat est normal.
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Qui doit faire un frottis ?
Toutes les femmes concernées
Le frottis s’adresse à toutes les femmes ayant eu des rapports sexuels, quel que soit leur âge, jusqu’à 65 ans environ. Même après la ménopause, il reste important de continuer les frottis si les recommandations ne sont pas encore atteintes.
Les femmes avec des antécédents médicaux
Certaines femmes doivent être surveillées plus étroitement : celles ayant des antécédents de lésions précancéreuses, d’infection HPV persistante ou de traitements immunosuppresseurs. Dans ces cas, le rythme des examens peut être adapté par le médecin.
Comment se préparer à un frottis ?
Choisir le bon moment
Il est préférable de réaliser le frottis en dehors des périodes de règles pour obtenir des résultats fiables. Il est aussi conseillé d’éviter les rapports sexuels, les douches vaginales ou l’utilisation de crèmes locales dans les 48 heures précédant l’examen.
Ne pas hésiter à poser des questions
Si vous ressentez de l’appréhension, n’hésitez pas à en parler avec le professionnel de santé. Il ou elle saura vous expliquer le déroulement de l’examen et vous rassurer.
Que faire en cas de résultat anormal ?
Une surveillance adaptée
Un résultat anormal ne signifie pas forcément un cancer. La plupart du temps, il s’agit de petites lésions qui peuvent disparaître spontanément ou être traitées localement. Votre médecin vous proposera un suivi adapté : un contrôle plus rapproché, une colposcopie ou des examens complémentaires.
Une prévention efficace
Le dépistage régulier par frottis permet de diminuer de manière significative le nombre de cancers du col de l’utérus. C’est un outil précieux de prévention, d’autant plus qu’il est pris en charge à 100 % par l’assurance maladie dans le cadre du dépistage organisé.
Faire un frottis est un geste simple qui peut sauver des vies. Il permet de détecter précocement des anomalies du col de l’utérus et d’agir avant qu’un cancer ne se développe. À partir de 25 ans, il est essentiel de se faire dépister régulièrement, même en l’absence de symptômes. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou votre sage-femme pour intégrer cet examen dans votre suivi de santé.
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