Vous avez adopté une alimentation équilibrée et variée, et la pratique d’une activité physique est dans vos habitudes. Pourtant, vous continuez à prendre du poids et perdre le moindre kilo n’est pas une mince affaire. 

Dans certains cas, la prise de poids peut être due à des problèmes de santé spécifiques ou au suivi de certains traitements médicaux. Découvrez ci-dessous, les maladies qui peuvent vous empêcher de perdre du poids.

Les troubles de la thyroïde

La thyroïde est une glande située au niveau du cou qui a le pouvoir de chambouler l’organisme quand elle se met à dysfonctionner. Elle sécrète les hormones thyroïdiennes dont l’organisme a besoin, ces dernières jouant entre autres un rôle dans la transformation des nutriments en énergie.

Lorsque son activité est faible, on parle d’hypothyroïdie. Elle ne produit pas assez d’hormones, tout tourne au ralenti, avec des conséquences variables selon les personnes :

• fatigue ;
• déprime ;
• frilosité ;
• constipation

Aussi, les personnes qui souffrent d’hypothyroïdie subissent un ralentissement du métabolisme : elles ne brûlent pas assez d’énergie. Ainsi, quand l’apport énergétique ne change pas, cela peut conduire à la prise de quelques kilos non désirés.

L’hyperthyroïdie, qui correspond quant à elle à une sécrétion excessive d’hormones thyroïdiennes, peut aussi occasionner une prise de poids. En effet, ce trouble de la thyroïde accroît la faim, ce qui peut entraîner une augmentation de la prise alimentaire et donc une prise de poids.

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Le syndrome de Cushing

Le syndrome de Cushing est une maladie rare touchant principalement les jeunes femmes entre 20 et 40 ans. Elle est causée par une sécrétion excessive de cortisol par les glandes surrénales, soit par le corps lui-même (l’hormone de cortisol), soit à la suite d’une prise prolongée de médicaments corticostéroïdes. Or le cortisol est une hormone anabolisante, c’est-à-dire qui facilite l’assimilation des nutriments ; et une trop grande présence de cette dernière dans l’organisme va favoriser la prise de poids.

Les symptômes de cette maladie sont nombreux :

• hypertension artérielle ;
• diabète ;
• ostéoporose ;
• troubles mentaux.

Prise de poids et changement d'apparence

Mais, les deux symptômes les plus caractéristiques restent la prise de poids et le changement d’apparence de la personne qui en souffre. En effet, en cas de syndrome de Cushing, la graisse est surtout localisée sur la partie haute du corps, au niveau du tronc et en particulier du cou et du visage, alors que les bras et les jambes restent souvent minces. De même, les personnes souffrant de ce syndrome peuvent voir leur peau se fragiliser, marquer facilement, se décolorer et avoir des vergetures.

Le diagnostic du syndrome de Cushing peut être un processus long, car les symptômes peuvent apparaître petit à petit et sont souvent similaires à ceux de l’hypothyroïdie ou de l’hypertension artérielle.

En cas de diagnostic, votre médecin vous prescrit un dosage adapté de corticostéroïdes ou un médicament permettant de limiter les effets du cortisol. Ainsi, le traitement permet de stopper instantanément la prise de poids due à la maladie.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Ce syndrome, qui touche environ 5 à 10 % des femmes en âge de procréer, est lié à un déséquilibre hormonal. Il se caractérise par la présence de nombreux petits kystes sur les ovaires, des troubles des règles, une pilosité abondante et de l’acné tardive. C’est également une cause fréquente d’infertilité, mais aussi de surpoids inexpliqué.

Le syndrome des ovaires polykystiques entraîne une résistance à l’insuline, l'hormone qui normalise le taux de sucre dans le sang ; et des niveaux importants d’insuline peuvent engendrer des difficultés pour transformer le glucose en énergie. Et, tel un cercle vicieux, la prise de poids encourage le corps à produire encore plus d’insuline, et conduit donc à une prise de poids toujours plus importante…

C’est pourquoi plus d’1 femme sur 2 atteintes d’un SOPK présentent également un excès de poids. Les kilos pris se localisent surtout au niveau de la sangle abdominale (ventre) ; ce qui multiplient les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Le diabète avec prise d’insuline

Le diabète de type 2 est la forme de diabète la plus commune et se manifeste lorsque l'organisme n'utilise pas convenablement l'insuline. En cas de diabète, le pancréas ne fabrique donc plus assez d’insuline, et en l’absence d’insuline, la glycémie s’élève.

Ainsi, pour faire baisser le sucre dans le sang (glycémie), il faut apporter l’insuline que le pancréas ne fabrique plus. Or, si vous absorbez trop de calories, vos cellules reçoivent plus de glucose qu’elles n’en ont besoin ; cet excédent se transforme en graisse et peut entraîner une prise de poids.

Pour éviter de prendre du poids en cas de diabète avec prise d’insuline, il faut privilégier une alimentation la moins grasse et la moins sucrée possible. Il est important de manger plus de légumes et d’opter pour des glucides que le corps assimile bien comme les féculents complets et les légumineuses. Tournez-vous également vers les fruits pour apporter du sucre (et donc de l’énergie) à votre organisme et les oléagineux (ou les poissons gras) pour faire le plein de bon gras et donc d’Omega.

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La présence d’une tumeur

Une prise de poids rapide et inexpliquée peut également s’expliquer par la présence d’une tumeur. C’est par exemple le cas des tumeurs de l’ovaire, et notamment d’une tumeur dermoïde. Totalement bénigne, ce type de kystes se développe sur les ovaires des femmes en âge de procréer.

Pour la plupart, ils sont sans symptômes ; mais ils grossissent tellement qu’ils donnent l’impression de prendre du poids, en remplissant l’abdomen. Il en va de même pour les fibromes utérins, également bénins, qui peuvent grossir au point d’être parfois confondus avec une prise de poids, voire une grossesse.

Enfin, certaines tumeurs du cerveau comme une tumeur de l’hypophyse par exemple, peuvent altérer la sensation de satiété par une compression anormale et entraîner un dérèglement des comportements alimentaires. Certains patients développent même une hyperphagie récente et inhabituelle, qui impacte négativement le poids.

La dépression

Il faut savoir que chaque année, 25% des Françaises sont concernées par des problèmes de santé mentale, dont la principale est la dépression. Si la majorité des personnes touchées par une dépression et/ou de l’anxiété vont perdre du poids, un certain nombre d’entre elles vont en prendre.

En effet, la dépression est souvent accompagnée de symptômes comme :

• des troubles du sommeil ;
• un manque d’énergie due à une fatigue intense ;
• une perte de motivation et de confiance en soi, etc.

La plupart du temps, ces symptômes poussent les patients à fuir les activités physiques et à se réfugier vers des aliments caloriques, trop sucrés et/ou trop gras. Cette alimentation riche en calories conduit fortuitement à une prise de poids plus ou moins importante. Or, plus vous allez prendre du poids, moins vous aurez confiance en vous, et plus ces mauvaises habitudes se multiplient… C’est le début d’un cercle vicieux qui favorise le surpoids, voire l’obésité.

Combattre la dépression

Pour éviter cela, il existe plusieurs façons de combattre la dépression. La première chose à faire est d’accepter de suivre une thérapie auprès d’un professionnel, qui saura vous aider à trouver les réelles sources de votre mal-être.

En parallèle, vous pouvez pratiquer une activité sportive afin d’évacuer les mauvaises ondes ; vous pouvez mettre en place des exercices de relaxation et/ou de méditation pour faire une pause mentale lorsque vous en ressentez le besoin ; vous pouvez faire en sorte de passer davantage de temps en famille et avec vos amis pour éviter de vous isoler, etc.

Un déséquilibre hormonal

Les cycles féminins sont rythmés par un savant mélange de deux hormones synthétisées par les ovaires : les œstrogènes et la progestérone. Ces hormones ont une grande influence sur la production de graisse et la rétention d’eau. Il suffit que leur équilibre vacille, pour accumuler les kilos en trop.

Certaines périodes de la vie d’une femme, riches en variations hormonales, favorisent ainsi la prise de poids comme la puberté, le début de contraception orale, la grossesse ou encore la ménopause.

Ainsi, les déséquilibres hormonaux se traduisent le plus souvent par une augmentation de l’appétit, ce qui est par exemple le cas lors de la deuxième partie de cycle, après les règles. Ils jouent également un rôle sur la répartition des graisses. En effet, l’excès d’œstrogènes se traduit généralement par une prise de poids sur le bas du corps (culotte de cheval, intérieur des cuisses et des genoux), alors que l’excès de progestérones entraîne un stockage de graisse au niveau du ventre.

Pour en savoir plus au sujet de la prise de poids en période de ménopause, nous vous invitons à lire notre article : Ménopause : pourquoi je risque de grossir ?

Comment limiter la prise de poids si vous êtes malade ?

Si vous êtes touché par l’une de ces maladies, ou une autre qui n’aurait pas été citée dans cet article, le plus important est de vous tourner vers une alimentation saine, équilibrée et complète, comme celle insufflée par Croq’Kilos.

En apportant tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de votre organisme, vous le rendez plus fort et plus énergétique, ce qui est primordial pour l’aider à vaincre la maladie !

De plus, en adoptant de nouvelles habitudes alimentaires, cela vous permettra de prendre le contrôle de votre corps et de limiter la prise de poids tout au long de votre parcours. Et, nous le savons bien, quand on est malade, gardez le contrôle sur quelques éléments permet de se rassurer, d’être déterminé et motivé sur le long terme.