Tout savoir sur l’effet Zeigarnik
Par Claire Delmas
Publié le

Sommaire
Pourquoi avons-nous parfois du mal à oublier une tâche non terminée, alors que nous parvenons à tourner la page une fois qu’elle est achevée ? Ce phénomène psychologique porte un nom : l’effet Zeigarnik. Découvert dans les années 1920, il illustre notre tendance à mieux mémoriser les activités interrompues que celles que nous avons menées à terme. Comprendre ce mécanisme permet de mieux gérer sa concentration, sa mémoire et même sa productivité au quotidien.
Qu’est-ce que l’effet Zeigarnik ?
Origine de la découverte
L’effet a été mis en évidence par la psychologue russe Bluma Zeigarnik. En observant des serveurs de restaurant, elle remarqua qu’ils se souvenaient parfaitement des commandes en cours, mais oubliaient rapidement celles qui avaient déjà été servies et réglées.
Définition
L’effet Zeigarnik désigne la tendance du cerveau à retenir plus facilement une tâche inachevée qu’une tâche accomplie. L’inachèvement crée une tension mentale qui maintient l’information active dans la mémoire.
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Pourquoi les tâches inachevées marquent-elles davantage l’esprit ?
La tension cognitive
Lorsqu’une tâche est interrompue, le cerveau la considère comme un objectif non atteint. Cette tension cognitive maintient l’information en alerte jusqu’à sa résolution.
Le besoin de clôture
Notre esprit recherche naturellement la cohérence et la complétude. Une tâche incomplète déclenche un inconfort qui nous pousse à vouloir la terminer.
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Les applications de l’effet Zeigarnik
En productivité
Gestion des tâches : diviser un projet en étapes claires permet de maintenir la motivation grâce à la tension générée par les étapes non achevées.
Lister ses objectifs : écrire ses tâches aide à ne pas les oublier et à canaliser cette énergie mentale vers l’action.
En apprentissage
Laisser volontairement une tâche en suspens, par exemple interrompre une lecture à un moment clé, peut améliorer la mémorisation et la reprise ultérieure.
En marketing et communication
Les publicités ou les séries télévisées utilisent ce principe avec des « cliffhangers » qui laissent une intrigue inachevée, incitant le public à revenir pour connaître la suite.
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Les limites et effets négatifs
La surcharge mentale
L’effet Zeigarnik peut aussi devenir un frein : accumuler trop de tâches inachevées alourdit la charge mentale et provoque stress et anxiété.
L’importance de clôturer
Savoir terminer ses projets et éviter les interruptions fréquentes est essentiel pour profiter des bénéfices de l’effet sans en subir les inconvénients.
L’effet Zeigarnik illustre la puissance des tâches inachevées sur notre mémoire et notre motivation. Bien utilisé, il peut devenir un levier de productivité et d’apprentissage. Mal géré, il peut au contraire générer une charge mentale pesante. En trouvant le juste équilibre entre interruption volontaire et clôture des tâches, chacun peut tirer parti de ce phénomène psychologique dans sa vie personnelle et professionnelle.
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