Comment reconnaître un cancer de la plèvre ?
Par Catherine Duchamps
Publié le

Sommaire
Le cancer de la plèvre, aussi appelé mésothéliome pleural, est une forme rare mais agressive de cancer qui touche la membrane entourant les poumons. Le plus souvent lié à une exposition à l’amiante, ce type de cancer se développe lentement mais peut rester silencieux pendant des années. Connaître les premiers signes est essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge rapide. Dans cet article, découvrons ensemble les symptômes à surveiller et les facteurs de risque associés à cette pathologie.
Comprendre le cancer de la plèvre
Qu’est-ce que la plèvre ?
La plèvre est une fine membrane composée de deux feuillets : l’un tapisse l’intérieur de la cage thoracique, l’autre enveloppe les poumons. Entre ces deux couches se trouve un espace contenant un liquide lubrifiant, facilitant le mouvement respiratoire. Lorsqu’un cancer se développe dans cette zone, il perturbe cette fonction essentielle et entraîne des symptômes respiratoires.
Causes et facteurs de risque
Le principal facteur de risque du mésothéliome pleural est l’exposition à l’amiante. Cette fibre minérale, autrefois largement utilisée dans le bâtiment et l’industrie, est aujourd’hui reconnue comme hautement cancérigène. L’inhalation de poussières d’amiante peut provoquer des lésions dans les tissus pleuraux, qui évoluent lentement vers un cancer. D’autres facteurs, comme le tabagisme ou une exposition prolongée à certains produits chimiques, peuvent aggraver le risque.
Cancer de la plèvre : quels sont les premiers signes ?
Les premiers signes à ne pas ignorer
Une douleur thoracique persistante
L’un des premiers signes du cancer de la plèvre est une douleur au niveau du thorax, souvent localisée sur un seul côté. Cette douleur peut être sourde ou aiguë, et tend à s’intensifier à l’inspiration profonde ou lors d’efforts physiques.
Une toux chronique
Une toux sèche, tenace et sans cause apparente est un autre signal d’alerte. Elle peut s’accompagner d’une gêne respiratoire ou d’une sensation d’oppression dans la poitrine.
Un essoufflement progressif
Le développement d’un épanchement pleural, c’est-à-dire une accumulation de liquide entre les deux feuillets de la plèvre, peut entraîner une gêne respiratoire croissante. L’essoufflement apparaît d’abord à l’effort, puis au repos.
Une perte de poids inexpliquée
Comme dans de nombreux cancers, une perte de poids rapide et involontaire peut accompagner le mésothéliome. Elle s’accompagne souvent d’une fatigue intense et d’une baisse de l’appétit.
Nutrition et prévention : alimentation et cancer
D’autres signes moins spécifiques
Fatigue généralisée
L’apparition d’une fatigue inhabituelle, persistante et sans lien avec l’activité quotidienne, est souvent observée. Elle peut précéder d’autres symptômes plus spécifiques.
Fièvre légère ou sueurs nocturnes
Bien que moins fréquents, ces symptômes peuvent accompagner la progression du cancer. Ils traduisent parfois une réponse inflammatoire de l’organisme.
Est-ce que l'obésité et le surpoids augmentent le risque de cancer ?
Quand consulter un médecin ?
En présence de plusieurs symptômes
Il est essentiel de consulter rapidement si vous présentez plusieurs des signes évoqués, surtout si vous avez été exposé à l’amiante, même plusieurs décennies auparavant. Le médecin pourra prescrire des examens d’imagerie (radiographie, scanner) et, si nécessaire, une biopsie pleurale.
Importance du dépistage précoce
Un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge, même si le mésothéliome pleural reste difficile à traiter. Les options incluent la chirurgie, la chimiothérapie ou l’immunothérapie, souvent combinées pour ralentir l’évolution de la maladie.
Le cancer de la plèvre est une maladie grave dont les premiers signes peuvent passer inaperçus. Douleur thoracique, toux persistante, essoufflement ou perte de poids doivent alerter, en particulier chez les personnes exposées à l’amiante. Une vigilance accrue et une consultation médicale rapide peuvent faire la différence dans la prise en charge de cette pathologie. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout face à un cancer aussi insidieux.
Donnez-nous votre avis !
Envoyer mon avisMerci pour votre retour.