Quels sont les premiers signes du cancer de la prostate ?
Par Léo Martinet
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Un sujet qui mérite toute notre attention Le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent après 50 ans. Et pourtant, il reste encore mal connu, parfois minimisé, ou simplement ignoré. Beaucoup d’hommes n’osent pas en parler, n’y pensent pas, ou confondent ses symptômes avec des troubles bénins. Résultat : le diagnostic arrive souvent tard. Pourtant, plus un cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées. D’où l’importance de connaître les premiers signes, même discrets. Car votre santé mérite que vous preniez le temps d’y prêter attention.
D’abord, qu’est-ce que la prostate ?
La prostate est une petite glande masculine, située sous la vessie, entourant l’urètre. Elle joue un rôle dans la production du liquide séminal, qui transporte les spermatozoïdes. Avec l’âge, cette glande peut grossir — c’est un phénomène naturel, mais parfois ce changement cache un début de cancer.
Le cancer de la prostate se développe lentement dans la majorité des cas. Il peut rester silencieux longtemps. Mais certains signes peuvent apparaître… à condition de savoir les repérer.
Les premiers signes à ne pas négliger
Voici les principaux symptômes qui doivent alerter, surtout après 50 ans :
1. Des troubles urinaires inhabituels
C’est souvent le premier signe. La prostate, en grossissant, peut comprimer l’urètre et provoquer des gênes urinaires :
Besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit
Difficulté à démarrer ou arrêter le jet d’urine
Jet d’urine faible ou interrompu
Sensation de ne pas vider complètement la vessie
Fuites ou envies urgentes
Ces symptômes peuvent aussi être liés à une hypertrophie bénigne de la prostate (non cancéreuse), mais dans tous les cas, ils méritent un bilan médical.
2. Du sang dans les urines ou le sperme
Moins fréquent, mais plus alarmant : la présence de sang dans les urines (hématurie) ou dans le sperme peut signaler un problème au niveau de la prostate ou des voies urinaires. Ce signe doit conduire immédiatement à une consultation.
3. Des douleurs pelviennes, lombaires ou osseuses
Dans certains cas, surtout quand le cancer évolue sans être traité, il peut provoquer des douleurs persistantes dans le bas du dos, le bassin, les hanches ou les os. Ces douleurs peuvent être le signe d’une atteinte osseuse.
4. Une fatigue inhabituelle ou une perte de poids inexpliquée
Ce sont des signes généraux, souvent tardifs, mais à surveiller : fatigue chronique, perte d’appétit, amaigrissement sans raison. Ces signaux indiquent que le corps lutte contre quelque chose. Ils ne sont pas spécifiques à la prostate, mais s’ils s’ajoutent à d’autres symptômes, ils doivent alerter.
Et parfois… aucun symptôme
C’est là que le cancer de la prostate est le plus traître : il peut évoluer silencieusement pendant des années. C’est pourquoi un dépistage régulier est essentiel, même en l’absence de gêne ou de douleur. Car détecté tôt, il peut être traité efficacement, souvent sans traitement lourd.
Quand consulter ?
À partir de 50 ans, une consultation annuelle chez votre médecin généraliste ou un urologue est recommandée.
En cas d’antécédents familiaux (père, frère), le suivi peut commencer dès 45 ans.
Au moindre doute, mieux vaut consulter une fois pour rien que de laisser passer un signal important.
Quels examens pour détecter un cancer de la prostate ?
Toucher rectal : simple, rapide, il permet de détecter une éventuelle anomalie de la glande.
Dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) dans le sang : un taux élevé peut indiquer une inflammation, une hypertrophie ou un cancer.
En cas d’anomalie, des examens complémentaires sont proposés : IRM, biopsie, scintigraphie osseuse si nécessaire.
Le mot de la fin : mieux vaut prévenir que tarder
Parler de cancer de la prostate, ce n’est pas céder à la peur. C’est prendre sa santé en main. Le dépistage n’est ni douloureux, ni compliqué. Et il peut littéralement changer la donne.
Plus tôt le cancer est repéré, plus les traitements sont légers, efficaces et les chances de guérison élevées. Le vrai risque, c’est de ne rien faire.
Alors si vous avez plus de 50 ans, si vous ressentez l’un des signes évoqués ou si vous avez des antécédents familiaux, n’attendez pas. Prenez rendez-vous. Faites le point. Prenez soin de vous.
Parce que prévenir, c’est aussi agir pour rester en bonne santé, longtemps.
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