Ce lait “nutritif” et “bio” pourrait nuire à votre santé : retour sur l’alerte choc
Par Léo Martinet
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Vous croyiez tenir là un choix sain, un produit naturel à glisser dans vos courses ? Détrompez‑vous. Derrière les mots “bio”, “sans sucres”, “nutritif”, certains laits végétaux dissimulent des ingrédients et des procédés qui les rendent… moins recommandables que vous ne l’imaginez. L’enquête de 60 Millions de consommateurs met en lumière cette face cachée de l’alimentation végétale industrielle.
Quand le marketing embrouille nos repères
On a toutes ce réflexe : face à un étal, on cherche le label “bio”, ou on est rassurée par un bon Nutri‑Score. Pourtant, ces indicateurs ne captent pas tout. L’un des grands soucis : l’ultratransformation. Un produit peut avoir un Nutri‑Score favorable mais être très transformé, bourré d’additifs, de composés de texture, d’arômes, etc.
Par exemple, certains steaks végétaux obtiennent des notes “A” ou “B” au Nutri‑Score… mais, dès qu’on les examine à travers une grille comme le classement Nova, qui évalue le degré de transformation, leur note chute radicalement.
Le classement Nova va de 1 (non transformé ou peu transformé) jusqu’à 4 (ultratransformé). Et c’est dans cette catégorie que certains laits “bio” prétendument sains se retrouvent.
Les dangers peu visibles des aliments ultratransformés
Pourquoi s’inquiéter ? Parce que l’ultratransformation ne touche pas qu’au goût ou à la texture — elle modifie aussi la façon dont notre corps réagit à ce qu’on mange.
Ces produits sont souvent pauvres en fibres, vitamines, mais riches en sel, sucre, graisses saturées.
Ils sont conçus avec des procédés industriels (refroidissement, extrusion, etc.) qui modifient la structure des aliments, ce qui peut accélérer leur assimilation — donc nous pousser à manger plus avant de ressentir la satiété.
Enfin, ils contiennent souvent des additifs ou des sous-produits dont l’effet à long terme sur la santé est encore mal connu.
Cette problématique ne se limite pas aux chips ou biscuits industriels — elle touche aussi les substituts végétaux comme les laits, steaks ou biscuits “healthy”.
Zoom sur les laits végétaux “nutritifs” ou “bio” : attention aux cartons bien maquillés
L’enquête de 60 Millions révèle que certains laits végétaux vantés pour leurs qualités — “sans sucres”, “bio”, “nutritifs” — cachent des additifs contestés, notamment les carraghénanes, utilisés comme épaississants. Ces composés soulèvent des questions quant à leur innocuité sur la digestion et la muqueuse intestinale.
Autre cas : des produits Gerblé (biscuits “santé”) comportaient jusqu’à 22 ingrédients — comme si plusieurs transformations avaient été enchaînées pour arriver à la recette finale.
L’idée : ce n’est pas parce qu’un aliment est végétal, ou qu’il arbore une étiquette valorisante, qu’il est bon pour la santé. Il faut scruter la liste d’ingrédients, leur nombre, leur nature. Moins il y en a, mieux c’est.
Parmi les marques qui tirent leur épingle du jeu, les enquêtés citent Nudj ou Hari&Co : leurs compositions sont plus courtes, plus simples, plus transparentes.
Comment identifier les “pièges” à l’épicerie
Voici quelques repères simples à adopter lorsqu’on fait ses courses :
Comptez les ingrédients
Si la liste dépasse 7 à 10 ingrédients, des transformations multiples sont probablement en jeu.Surveillez les additifs chimiques
Épaississants, émulsifiants, arômes synthétiques… leur présence est souvent un indicateur de transformation poussée.Méfiez-vous du Nutri‑Score “flatteur”
Un produit avec un bon score ne garantit pas qu’il soit peu transformé.Privilégiez le minimalisme
Un lait végétal contenant 3 à 5 ingrédients simples est souvent plus sain qu’un “lait nutritif” avec 15 composants.Cuisinez plus vous-même
Lait d’avoine maison, purée de légumes, yaourts végétaux maison : plus vous maîtrisez les ingrédients, plus vous évitez les surprises.
Et maintenant ? Notre appel à plus de vigilance
Vous méritez de comprendre ce que vous consommez. Le mot “bio” ou “végétal” peut être un piège quand il masque des formulations très industrielles. L’enquête de 60 Millions nous rappelle : le diable est dans les détails — et c’est souvent dans la composition qu’il faut fouiller.
Changeons nos réflexes : lisons les étiquettes, questionnons les promesses, réduisons notre consommation de produits ultratransformés, et privilégions le naturel et le simple. Ensemble, nous pouvons transformer nos assiettes… et notre santé.
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