Est-ce que cela fait vraiment du bien de pleurer ?
Par Catherine Duchamps
Publié le

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Pleurer est l’un des gestes les plus universels de l’humanité. Qu’il s’agisse de tristesse, de colère, de joie ou de soulagement, les larmes s’invitent dans nos vies à des moments clés, parfois inattendus. Pourtant, dans de nombreuses cultures, pleurer reste associé à la faiblesse ou à la vulnérabilité, surtout chez les adultes. Mais derrière cette image stéréotypée se cache une réalité bien plus complexe et profonde.
Les larmes : un langage du corps
Les différents types de larmes
On distingue trois types de larmes :
Les larmes basales, qui lubrifient l’œil en permanence.
Les larmes réflexes, déclenchées par des irritants comme la fumée ou les oignons.
Les larmes émotionnelles, qui apparaissent lors d’un bouleversement affectif.
Ce sont ces dernières qui nous intéressent ici, car elles ne servent pas uniquement à protéger l’œil : elles expriment un état intérieur et peuvent jouer un rôle important dans la régulation émotionnelle.
Un signal d’alerte et de communication
Pleurer permet aussi de signaler à l’entourage qu’on traverse une épreuve. C’est une forme de langage non verbal qui invite à la compassion, à l’écoute et à l’empathie. En ce sens, les larmes sont un outil de lien social.
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Les bienfaits physiologiques des larmes
Une libération de tensions physiques
Pleurer active le système parasympathique, responsable de la détente du corps. Cela favorise le relâchement musculaire, abaisse la fréquence cardiaque et peut aider à retrouver un état de calme après un stress ou un choc émotionnel.
Une élimination naturelle du stress
Les larmes émotionnelles contiennent des hormones du stress, comme le cortisol. Leur évacuation pourrait contribuer à rétablir un équilibre hormonal, ce qui expliquerait en partie le sentiment de soulagement que l’on ressent après avoir pleuré.
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Les effets psychologiques du fait de pleurer
Une reconnexion à soi-même
Pleurer permet de se reconnecter à ses émotions profondes, parfois refoulées ou ignorées. C’est un moyen de prise de conscience et d’acceptation de ce que l’on ressent. Cela facilite le processus de deuil, de guérison ou de transformation intérieure.
Un apaisement mental
Dans de nombreux cas, pleurer permet de relâcher une charge émotionnelle intense. Après les larmes, l’esprit semble plus clair, les pensées plus fluides, et une sensation de légèreté peut apparaître.
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Pleurer est-il toujours bénéfique ?
Quand les larmes deviennent envahissantes
Pleurer fréquemment, sans raison apparente ou sans soulagement, peut signaler un trouble sous-jacent comme une dépression ou une anxiété chronique. Dans ces cas, les larmes ne suffisent pas à apaiser, et un accompagnement psychologique est souvent nécessaire.
Le poids du regard social
Certaines personnes se retiennent de pleurer à cause de la peur du jugement. Pourtant, réprimer ses émotions de façon constante peut engendrer des tensions internes, du stress et même des troubles somatiques. Il est donc essentiel de redonner aux larmes leur juste place.
Oui, pleurer fait du bien, dans la plupart des cas. C’est un mécanisme naturel, profondément humain, qui aide à évacuer la pression émotionnelle, à retrouver un équilibre et à se recentrer sur soi. Loin d’être un signe de faiblesse, les larmes sont une force douce, un canal d’expression et un outil de résilience. Les accepter, les comprendre et les laisser couler quand elles montent, c’est souvent faire un pas vers plus de bien-être et d’authenticité.
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