Mon combat contre la fibromyalgie : comment j’ai réduit mes symptômes grâce à deux sports adaptés
Par Claire Delmas
Publié le
Je m’appelle Sandra, j’ai 42 ans, et depuis plus de 10 ans je vis avec la fibromyalgie : douleurs musculaires et articulaires diffuses, fatigue chronique, perturbations du sommeil, souvent l’impression de ne jamais récupérer. Pendant longtemps, je me suis sentie piégée dans un corps qui ne répond pas comme je voudrais. Puis, j’ai découvert deux activités — le yoga doux et la natation en eau tiède — qui, ensemble, m’ont aidée à mieux supporter la maladie, à renouveler mon énergie et à reprendre confiance dans ma mobilité. Aujourd’hui, je partage mon témoignage, mes doutes, mes progrès, et les conseils que j’ai récoltés pour que, peut‑être, vous aussi vous trouviez votre voie.
Le diagnostic et les années de flottement
Tout a commencé par des douleurs sourdes, intermittentes, que j’attribuais d’abord au stress, aux jours chargés. Puis sont survenus des réveils en pleine nuit, le corps endolori, l’impression d’avoir couru un marathon. Le diagnostic est arrivé après plusieurs spécialistes : fibromyalgie. On m’a parlé d’un dérèglement de la perception de la douleur, de fatigue chronique, de traitement symptomatique. Je prenais des antalgiques, je consultais des kinés, je faisais des périodes de repos… sans grand progrès. Je vivais dans l’attente d’un « jour sans douleur », qui tarde à venir. C’est là que j’ai décidé : je ne resterai pas spectatrice de ma vie. Je voulais agir.
Pourquoi j’ai choisi le yoga et la natation
On m’a fortement conseillé de bouger — ce qui ne semble pas aller de soi quand on a mal. J’ai d’abord lu que l’activité physique adaptée peut améliorer la qualité de vie, réduire les douleurs et la fatigue. J’ai compris que ce ne serait pas un entraînement intensif, mais un mouvement régulier, doux, respectueux de mon corps. J’ai donc opté pour deux formes :
Le yoga doux (Hatha ou Yin) : postures lentes, respiration profonde, attention au corps.
La natation en eau tiède : flotte, sans impact sur les articulations, bouger doucement sans souffrir dès les premiers mouvements.
Ces choix se sont imposés pour leur bien‑fait sur la mobilité, la détente musculaire, la gestion de la fatigue.
Ma routine et comment j’ai procédé
J’ai commencé très progressivement : 20 minutes de yoga deux fois par semaine, puis 30 minutes en piscine une fois par semaine. J’ai écouté mon corps. Quand la douleur montait, je ralentissais, je reposais. Quelques mois plus tard, j’ai monté petit à petit : yoga 3‑4 fois/semaine, natation 2 fois/semaine. J’ai toujours intégré du repos après. J’ai tenu un journal : chaque séance, comment je me sentais, niveau de douleur, énergie. Cela m’a permis d’identifier mes « bons jours ».
Avec le temps, les résultats sont arrivés :
Les douleurs musculaires se sont estompées progressivement.
Ma fatigue quotidienne s’est réduite : j’avais plus d’énergie le matin.
Mes nuits sont devenues plus réparatrices : je dors plus longtemps et me réveille moins douloureuse.
Mon humeur s’est améliorée : moins de tensions, plus d’envie de bouger.
Je suis redevenue plus active dans mon quotidien : déplacement, tâches ménagères, sorties — je ne suis plus aussi limitée.
Quels bénéfices majeurs j’ai observés
Le yoga m’a permis un relâchement réel : des muscles moins crispés, une respiration qui calme, une meilleure conscience de mon corps. La natation m’a offert un mouvement sans douleur : glisser dans l’eau, bouger sans impact, renforcer mes muscles en douceur. Ensemble, ces deux activités ont fait reculer la fibromyalgie de façon concrète : j’ai gagné en qualité de vie.
J’ai pu reprendre des loisirs, limiter les jours « à l’arrêt », mieux gérer mes symptômes. Le fait de bouger régulièrement a aussi diminué la peur de la douleur : je ne la subis plus autant, je la vive mieux.
C’est important de préciser : je ne dis pas que la maladie a disparu. Elle est toujours là. Mais elle est devenue moins envahissante.
Mes conseils à vous qui lisez : comment vous aussi y arriver
Commencez petit et régulier : 10‑15 minutes au début suffisent, plutôt que vouloir « tout faire tout de suite ».
Choisissez des activités à faible impact : yoga doux, natation, marche rapide, aquagym. Cela évite de déclencher une poussée douloureuse.
Ecoutez votre corps : si douleur ou fatigue respirent plus après, ralentissez. Le bon rythme est celui qui permet de progresser sans reculer.
Combinez deux approches : l’une axée sur la mobilité/relaxation (comme le yoga), l’autre sur la mouvement actif doux (comme la natation).
Intégrez la régularité : deux à trois fois par semaine, même peu de durée, c’est déjà précieux.
Accompagnez‑vous d’un professionnel : kiné, éducateur en activité physique adaptée, médecin… pour un programme adapté à votre état.
Soyez patientes/tes : les progrès arrivent lentement mais s’installent.
Combinez cette approche sportive avec d’autres gestes santé : bonne hygiène de vie, sommeil, alimentation.
Notez vos progrès : petit journal, appli, photos avant/après… Cela motive.
Ne vous comparez pas aux autress : chaque personne vit la fibromyalgie différemment. Avancez à votre rythme.
Aujourd’hui, je peux dire que grâce au yoga et à la natation, j’ai repris une part de contrôle sur ma vie. Je ne suis plus spectatrice. J’agis, je bouge, je vis mieux avec ma maladie. Si vous souffrez de fibromyalgie, sachez que le sport adapté et bien choisi peut vraiment faire la différence. Il ne s’agit pas de performance mais de bien‑être. Et ce bien‑être, je l’ai trouvé, pas à pas, grâce à ces deux formes d’activité. Peut‑être que ce témoignage vous donnera l’envie de franchir ce petit pas aujourd’hui. Et si vous le faites, je vous souhaite de voir ce pas devenir un chemin.
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