Sucer son pouce quand on est adulte, c’est grave ?
Par Claire Delmas
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Sucer son pouce est un geste typiquement associé à l’enfance. Pour beaucoup, il symbolise le réconfort, l’apaisement ou le besoin de sécurité. Pourtant, certaines personnes continuent cette habitude bien après l’âge adulte, souvent en secret. Si ce comportement peut paraître anodin, il peut parfois traduire un mal-être sous-jacent ou provoquer certaines conséquences physiques. Faut-il s’en inquiéter ? Et comment l’expliquer ?
Pourquoi certains adultes continuent-ils à sucer leur pouce ?
Un geste rassurant hérité de l’enfance
Pour beaucoup, sucer son pouce est un réflexe profondément ancré depuis l’enfance, associé à la sécurité affective et au calme. Chez l’adulte, il réapparaît souvent dans les moments de stress, de fatigue ou de solitude.
Un mécanisme d’auto-apaisement
Comme d’autres comportements répétitifs (se ronger les ongles, grignoter, jouer avec ses cheveux), sucer son pouce permet de diminuer l’anxiété et d’apaiser les tensions émotionnelles.
Un besoin inconscient de réconfort
Ce geste peut également être lié à un manque affectif ou à un besoin de retrouver une sensation de protection, souvent inconsciente.
Est-ce vraiment grave ?
Sur le plan psychologique
Dans la majorité des cas, ce comportement n’est pas grave en soi. Cependant, lorsqu’il devient compulsif ou associé à une détresse émotionnelle, il peut révéler une anxiété persistante, une faible estime de soi ou un besoin de sécurité non comblé.
Sur le plan social
S’il est pratiqué discrètement, il passe souvent inaperçu. Mais chez certaines personnes, le fait d’être découvert peut entraîner de la honte ou de l’embarras, renforçant le sentiment d’isolement.
Sur le plan physique
À long terme, sucer son pouce peut entraîner :
Une déformation des dents ou de la mâchoire ;
Des irritations cutanées sur le pouce ;
Un risque accru d’infections buccales.
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Quand faut-il consulter ?
Si le geste devient incontrôlable
Lorsqu’il est difficile d’arrêter malgré la volonté, il peut s’agir d’un signe d’anxiété profonde ou d’un trouble du comportement nécessitant un accompagnement psychologique.
Si des conséquences physiques apparaissent
Une consultation chez un dentiste est recommandée en cas de décalage dentaire, de douleurs ou de problèmes de mâchoire.
Si le geste traduit un mal-être
Un psychologue ou un thérapeute peut aider à identifier les causes émotionnelles et à trouver des stratégies alternatives pour gérer le stress.
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Comment se défaire de cette habitude ?
Identifier les déclencheurs
Observer les moments où l’on suce son pouce (fatigue, stress, ennui) permet de mieux comprendre ce qui déclenche le réflexe.
Trouver des substituts apaisants
Respiration profonde, méditation, balle anti-stress ou simple occupation des mains peuvent remplacer ce geste sans créer de frustration.
Se fixer des objectifs progressifs
Plutôt que d’arrêter brutalement, il peut être utile de réduire petit à petit la fréquence jusqu’à ce que le comportement disparaisse.
Se faire accompagner
Un suivi psychologique aide à travailler sur les causes profondes du besoin de réconfort et à restaurer une relation apaisée avec soi-même.
Sucer son pouce à l’âge adulte n’est pas nécessairement grave, mais c’est un signal à écouter. Ce geste, souvent lié à l’anxiété ou au besoin de réconfort, peut révéler un déséquilibre émotionnel plus profond. Sans culpabilité ni honte, il est possible d’en comprendre les causes et de trouver des alternatives pour s’apaiser autrement. Prendre soin de son bien-être émotionnel est la clé pour se libérer durablement de cette habitude.
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