Tout savoir sur la dépression saisonnière
Par Catherine Duchamps
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Chaque année, à l’arrivée de l’automne et pendant l’hiver, de nombreuses personnes ressentent une baisse de moral, un manque d’énergie et une fatigue inhabituelle. Ce phénomène n’est pas qu’un simple « coup de blues » : il peut s’agir de dépression saisonnière, aussi appelée trouble affectif saisonnier (TAS). Bien qu’encore parfois méconnue, cette forme de dépression est reconnue par la communauté médicale et mérite toute notre attention. Découvrons ensemble ses causes, ses symptômes, ses conséquences et les solutions pour mieux la prévenir et la traiter.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière est un trouble de l’humeur qui survient généralement à l’automne ou en hiver, quand la luminosité naturelle diminue. Elle disparaît ensuite avec le retour du printemps et des journées plus longues.
Contrairement à une simple baisse de moral passagère, elle se caractérise par des symptômes proches de ceux d’une dépression classique, mais liés au rythme des saisons.
Les causes principales
Plusieurs facteurs expliquent l’apparition de la dépression saisonnière :
Le manque de lumière : en automne et en hiver, les journées sont plus courtes, et l’exposition au soleil est réduite. Cela perturbe la production de sérotonine, l’hormone du bien-être.
Un dérèglement de l’horloge biologique : notre rythme circadien, qui régule le sommeil et l’humeur, est sensible à la luminosité. Moins de lumière entraîne une sécrétion excessive de mélatonine (l’hormone du sommeil), d’où une fatigue persistante.
La génétique : certaines personnes sont plus prédisposées à développer ce trouble.
Les habitudes de vie : rester davantage à l’intérieur, avoir une alimentation plus riche en hiver ou réduire l’activité physique accentuent les symptômes.
Les symptômes les plus fréquents
La dépression saisonnière ne se manifeste pas de la même façon chez tout le monde, mais certains signes reviennent souvent :
fatigue intense, même après une bonne nuit de sommeil ;
baisse de motivation et perte d’intérêt pour les activités habituelles ;
tristesse ou irritabilité sans raison apparente ;
augmentation de l’appétit, notamment pour les aliments riches en sucres et en féculents ;
prise de poids saisonnière ;
difficultés de concentration ;
besoin accru de sommeil, parfois accompagné d’hypersomnie.
À qui cela arrive-t-il le plus souvent ?
La dépression saisonnière touche davantage :
les adultes jeunes, souvent entre 20 et 40 ans ;
les femmes (elles seraient 3 à 4 fois plus concernées que les hommes) ;
les personnes vivant dans les régions du nord, où les journées sont plus courtes en hiver ;
les individus ayant déjà souffert de dépression.
Quelles conséquences sur la vie quotidienne ?
Non prise en charge, la dépression saisonnière peut peser lourdement sur la qualité de vie :
baisse de productivité au travail,
isolement social,
troubles alimentaires,
impact sur l’estime de soi.
Même si elle disparaît souvent avec le retour du printemps, ses effets peuvent être difficiles à supporter au quotidien.
Les solutions pour mieux vivre avec la dépression saisonnière
1. La luminothérapie
C’est l’une des méthodes les plus efficaces. Elle consiste à s’exposer chaque jour à une lampe spéciale qui reproduit la lumière du jour. 20 à 30 minutes par jour suffisent souvent à améliorer les symptômes.
2. L’exposition à la lumière naturelle
Sortir chaque jour, même par temps gris, aide à réguler le rythme biologique. Une simple marche de 20 minutes en extérieur peut déjà faire la différence.
3. L’activité physique
Bouger libère des endorphines, hormones du bien-être. Le sport, même doux, contribue à réduire le stress et à améliorer l’humeur.
4. Une alimentation équilibrée
Privilégier les fruits et légumes riches en vitamines et minéraux.
Consommer des poissons gras (saumon, sardine, maquereau) pour les oméga-3.
Limiter les sucres rapides qui accentuent la fatigue et les variations d’humeur.
5. Un bon sommeil
Respecter des horaires réguliers et créer un environnement propice au repos (chambre fraîche, sans écrans avant le coucher) favorise un meilleur équilibre psychologique.
6. Le soutien psychologique
En cas de symptômes persistants, consulter un médecin ou un psychologue est essentiel. Une thérapie cognitivo-comportementale peut être particulièrement efficace pour mieux gérer cette période.
7. Dans certains cas, un traitement médicamenteux
Si la dépression saisonnière est sévère, un médecin peut proposer un traitement antidépresseur, en complément d’autres approches.
La dépression saisonnière est un trouble réel qui affecte de nombreuses personnes chaque année. Elle est liée principalement au manque de lumière et se traduit par une fatigue, une baisse de moral et une perte de motivation. Heureusement, il existe des solutions pour atténuer ses effets : la luminothérapie, l’activité physique, une bonne hygiène de vie et, si nécessaire, un accompagnement médical.
Prendre conscience de ce phénomène est déjà un premier pas pour mieux le vivre. L’automne et l’hiver peuvent alors redevenir des saisons de cocooning, de ressourcement et même de bien-être, à condition d’adopter les bons réflexes.
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