Vos difficultés à la rentrée viennent-elles de votre enfance ?
Par Claire Delmas
Publié le

Sommaire
Chaque année, le retour à la rentrée rime pour beaucoup avec appréhension, fatigue et parfois même un certain malaise. Reprendre le rythme, affronter de nouvelles responsabilités ou retrouver un environnement exigeant peut sembler lourd à gérer. Mais si ces difficultés ne venaient pas uniquement du stress actuel ? Et si elles trouvaient en partie leur origine… dans l’enfance ?
La rentrée : un moment qui réactive des souvenirs
Dès l’école primaire, la rentrée des classes marque un moment fort : séparation avec les parents, découverte d’un nouvel environnement, pression des notes et de la discipline. Pour certains enfants, ces étapes sont vécues avec enthousiasme, mais pour d’autres, elles s’accompagnent de peurs, d’angoisses et d’un sentiment d’insécurité.
Ces émotions, imprimées très tôt, peuvent resurgir à l’âge adulte, chaque fois qu’il faut « recommencer quelque chose » : nouvelle année, nouveau travail, nouveau projet.
Les racines des difficultés actuelles
Plusieurs expériences de l’enfance peuvent influencer la façon dont on vit la rentrée une fois adulte :
1. La peur de l’inconnu
Si l’enfant n’a pas été rassuré face aux changements, chaque rentrée pouvait sembler insurmontable. Devenu adulte, il garde cette appréhension dès qu’il doit sortir de sa zone de confort.
2. Le rapport à l’autorité
Un enseignant trop strict, un environnement scolaire rigide… et la rentrée peut avoir été associée à la crainte de « mal faire ». Aujourd’hui, cela se traduit par du stress face aux supérieurs hiérarchiques ou aux nouvelles responsabilités.
3. La séparation
Certains enfants vivaient difficilement le fait de quitter leurs parents le matin. Cette angoisse de séparation peut se transformer plus tard en malaise à l’idée de quitter son cocon (les vacances, la maison, le repos) pour retrouver le rythme du travail.
4. Le sentiment de comparaison
Les premières notes, les remarques des enseignants ou la comparaison avec les camarades ont pu créer un sentiment de ne jamais être « assez bien ». À l’âge adulte, chaque rentrée réactive ce manque de confiance en soi.
Quand l’enfance influence encore l’adulte
Ce qui était autrefois un moment marquant de l’année peut donc avoir laissé des traces durables. Aujourd’hui, cela se manifeste par :
une fatigue intense dès la reprise,
un manque d’enthousiasme,
une tendance à procrastiner,
ou encore une anxiété diffuse.
👉 Ces réactions ne sont pas seulement liées au travail ou aux obligations actuelles, mais bien à des mécanismes intérieurs ancrés très tôt.
Comment inverser le schéma ?
Heureusement, il est possible de transformer son rapport à la rentrée, même si les souvenirs d’enfance pèsent encore.
1. Identifier ses schémas
Prendre le temps de réfléchir : « Pourquoi la rentrée m’angoisse-t-elle ? » « Est-ce que cela me rappelle un sentiment vécu enfant ? » Mettre des mots dessus permet déjà d’avancer.
2. Redonner du sens à la rentrée
Plutôt que de la voir comme une contrainte, l’envisager comme un nouveau départ : opportunité de progresser, de mettre en place de nouvelles habitudes ou de se fixer des objectifs motivants.
3. Créer des rituels positifs
Comme un enfant qu’on rassure avec un cartable neuf ou une activité plaisante, l’adulte peut s’offrir des petits rituels : un déjeuner convivial, un carnet neuf, un moment de détente le soir…
4. Apprendre à relâcher la pression
Techniques de respiration, sport doux, méditation ou simple marche en plein air permettent de réduire le stress et de rendre la reprise plus fluide.
5. Travailler la confiance en soi
Reconnaître ses réussites, valoriser ses progrès et s’encourager comme on le ferait pour un enfant aide à ne plus voir la rentrée comme une épreuve mais comme un tremplin.
Nos réactions d’adultes face à la rentrée sont souvent liées à des émotions ancrées dès l’enfance : peur de l’inconnu, angoisse de séparation, pression scolaire. Comprendre ces racines permet de changer son rapport à la reprise et de créer de nouvelles habitudes plus positives.
La rentrée n’est plus forcément un poids : elle peut devenir une opportunité de renouveau, à condition de ne pas laisser les vieux schémas dicter nos comportements.
Donnez-nous votre avis !
Envoyer mon avisMerci pour votre retour.