Ce que contiennent réellement vos tampons

Les tampons hygiéniques font partie du quotidien de nombreuses femmes pour gérer leurs règles de manière discrète et pratique. Pourtant, leur composition reste souvent méconnue. Ces dernières années, plusieurs études et enquêtes ont soulevé des questions sur les substances présentes dans les tampons et leur impact potentiel sur la santé. Alors, que contiennent réellement vos tampons ? Voici un décryptage complet pour mieux comprendre ce que vous utilisez chaque mois.

La composition de base des tampons

Le coton et la viscose

Les tampons sont principalement fabriqués à partir de :

• Coton : fibre naturelle reconnue pour sa capacité d’absorption

• Viscose : fibre artificielle obtenue à partir de cellulose (généralement issue du bois ou du coton)

La viscose est souvent utilisée pour augmenter l’absorption du tampon, car elle capte le liquide plus rapidement que le coton seul.

Le voile de surface

Certains tampons sont recouverts d’un voile protecteur en fibres synthétiques pour faciliter l’insertion et le retrait. Ce voile peut être composé de polyester, de polyéthylène ou de polypropylène.

Les tampons sont-ils périssables ?

Les substances controversées

Les résidus de pesticides

Des tests ont révélé la présence de traces de pesticides dans certains tampons, en particulier ceux fabriqués à partir de coton non biologique. Ces résidus peuvent provenir des traitements chimiques utilisés lors de la culture du coton.

Les dioxines

Les dioxines sont des substances potentiellement cancérigènes qui peuvent se former lors du blanchiment du coton ou de la viscose avec des agents chlorés. Même si la plupart des fabricants utilisent aujourd’hui des procédés de blanchiment sans chlore élémentaire, des traces infimes peuvent subsister.

Les perturbateurs endocriniens

Certains tests ont mis en évidence des traces de perturbateurs endocriniens dans les tampons, comme le glyphosate ou des composés plastiques, bien que ces substances soient présentes en très faibles quantités.

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Les additifs et parfums

Des tampons parfumés

Certains tampons sont imprégnés de parfums pour masquer les odeurs menstruelles. Ces substances parfumantes peuvent irriter la muqueuse vaginale et perturber la flore intime.

Les agents lubrifiants

Certains tampons contiennent des agents lubrifiants pour faciliter l’insertion, souvent à base de polyéthylène glycol ou d’autres polymères.

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Les risques pour la santé

Le syndrome du choc toxique (SCT)

Le SCT est une infection rare mais grave liée à la prolifération de bactéries (staphylocoque doré) dans le vagin. Il a été associé à l’utilisation prolongée de tampons ultra-absorbants, en particulier lorsqu’ils sont portés trop longtemps.

Les irritations et allergies

Les fibres synthétiques, les parfums ou certains résidus chimiques peuvent provoquer des irritations ou des allergies chez les femmes sensibles.

Les déséquilibres de la flore vaginale

Le port prolongé de tampons peut perturber l’équilibre naturel du microbiote vaginal, favorisant les infections ou les mycoses.

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Privilégier les tampons bio

Les tampons certifiés bio sont fabriqués en coton biologique, sans pesticides, sans agents blanchissants chlorés ni additifs superflus.

Lire les étiquettes

Il est essentiel de vérifier la composition des tampons sur les emballages, même si l’affichage n’est pas toujours complet. Préférez les marques transparentes sur leur processus de fabrication.

Changer de protection régulièrement

Pour limiter les risques, il est conseillé de changer de tampon toutes les 4 à 6 heures, même la nuit, et d’alterner avec d’autres protections comme les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles.

Les tampons peuvent contenir du coton, de la viscose, des fibres synthétiques et, parfois, des résidus de pesticides ou des agents chimiques liés au blanchiment ou au parfumage. Bien que les risques soient faibles pour la majorité des utilisatrices, il est préférable d’être informée pour choisir des produits plus sûrs et respectueux de la santé intime. Opter pour des tampons bio, éviter les versions parfumées et respecter les recommandations d’usage permet de limiter les risques tout en continuant à utiliser ce type de protection hygiénique en toute sécurité.