Comment manger des féculents sans grossir ?
Par Thomas Sanchez
Publié le

Sommaire
Pain, pâtes, riz, pommes de terre… Les féculents ont souvent mauvaise réputation chez ceux qui veulent perdre du poids. Trop caloriques ? Interdits le soir ? À éviter si on veut mincir ? Et pourtant, ils sont loin d’être des ennemis. Bien choisis, bien cuisinés et bien intégrés dans une alimentation équilibrée, les féculents peuvent parfaitement faire partie d’un programme minceur. Découvrons ensemble comment consommer des féculents sans grossir, et même en faire des alliés de votre ligne.
Pourquoi les féculents sont importants ?
Les féculents, aussi appelés glucides complexes, sont notre principale source d’énergie. Ils apportent du carburant à notre cerveau, à nos muscles, et contribuent à la satiété. Supprimer complètement les féculents, c’est souvent s’exposer à :
Une fatigue chronique
Des fringales
Une reprise de poids rapide en cas de régime restrictif
L’objectif n’est donc pas de les éliminer, mais de mieux les choisir, les doser, et les associer intelligemment.
1. Bien choisir ses féculents
Tous les féculents ne se valent pas. Pour garder la ligne, il est essentiel de privilégier ceux qui sont les plus complets, riches en fibres et rassasiants.
À privilégier
Pâtes complètes ou semi-complètes
Riz complet, riz basmati, riz sauvage
Pommes de terre vapeur, froides (index glycémique plus bas)
Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges)
Quinoa, patate douce, orge, boulgour
Ces féculents ont un index glycémique modéré à bas, ce qui signifie qu’ils libèrent leur énergie progressivement, évitant les pics d’insuline (et donc le stockage de graisses).
À limiter (mais pas interdire)
Pain blanc, baguette
Riz blanc, pâtes très cuites
Semoule fine
Pommes de terre frites
Ceux-ci ont un index glycémique plus élevé, donc potentiellement plus stockés en graisses si consommés en excès ou sans équilibre.
2. Bien doser les quantités
Ce n’est pas le féculent qui fait grossir, c’est la quantité. Inutile de se priver, mais il faut apprendre à adapter les portions à ses besoins.
Portions recommandées
Environ 100 à 150 g de féculents cuits par repas (soit 3 à 4 cuillères à soupe)
Moins si vous êtes sédentaire, plus si vous êtes actif(ve)
Pour les légumineuses : environ 100 g cuits en accompagnement, jusqu’à 200 g en plat principal végétarien
Le bon repère : la moitié de votre assiette en légumes, un quart en protéines, un quart en féculents.
3. Manger les féculents au bon moment
Les féculents le soir ne font pas grossir à condition qu’ils soient bien choisis. En effet, une petite portion de féculents au dîner peut favoriser l’endormissement (grâce au tryptophane) et éviter les fringales nocturnes.
Bon timing
À midi : vous pouvez consommer une portion classique de féculents pour l’énergie
Le soir : préférez une portion réduite, avec des légumes et une protéine maigre
Après le sport : moment idéal pour consommer des glucides et reconstituer les réserves sans stockage
4. Associer les féculents intelligemment
Ce qui fait grossir, c’est souvent ce qu’on ajoute aux féculents :
Fromages fondus, sauces riches, beurre à outrance
Associations avec viande grasse + pain + dessert sucré
Les bons alliés
Des légumes en grande quantité : fibres + eau = satiété renforcée
Une protéine maigre : poulet, œufs, poissons, légumineuses
Une matière grasse saine en petite quantité : huile d’olive, avocat, graines
Exemples de bons plats
Quinoa aux légumes grillés et filet de dorade
Pâtes complètes aux lentilles corail et sauce tomate maison
Patate douce rôtie, œufs au plat, salade verte croquante
5. Penser à la cuisson et à la température
Saviez-vous que la cuisson et le refroidissement des féculents jouent un rôle sur leur impact glycémique ?
Une pâte al dente a un index glycémique plus bas qu’une pâte trop cuite
Un riz complet refroidi contient de l’amidon résistant, moins assimilable
Les pommes de terre vapeur froides sont moins glycémiantes que chaudes
Un bon plan pour vos salades de riz ou vos restes du lendemain.
6. Réhabiliter les légumineuses
Souvent oubliées, les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) sont des féculents naturellement riches en fibres et protéines végétales, avec un fort pouvoir rassasiant. Elles remplacent avantageusement les féculents classiques dans de nombreuses recettes.
Idées à tester :
Dahl de lentilles corail
Pois chiches rôtis aux épices
Salade tiède de haricots rouges, poivrons, avocat
Manger des féculents ne fait pas grossir si on les choisit bien, qu’on les consomme aux bons moments, dans les bonnes quantités et qu’on les associe à une alimentation équilibrée. Loin d’être un ennemi, le féculent peut même devenir un atout minceur, à condition d’en faire un allié stratégique et non une addiction au sucre rapide.
Donnez-nous votre avis !
Envoyer mon avisMerci pour votre retour.