Mon enfant a un ami imaginaire : c’est grave ?
Par Claire Delmas
Publié le

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Il parle tout seul, rit avec un copain invisible, ou vous demande de « faire de la place » pour un invité que vous ne voyez pas ? Rassurez-vous : dans la majorité des cas, la présence d’un ami imaginaire chez un enfant n’est ni inquiétante ni anormale. Bien au contraire, elle reflète souvent une grande créativité et une imagination riche. Cette étape peut même jouer un rôle bénéfique dans son développement émotionnel et social. Mais à quel moment faut-il s’en inquiéter, et comment réagir en tant que parent ? Décryptage.
Un phénomène fréquent et naturel
Un signe de développement cognitif
Entre 2 et 7 ans, les enfants explorent le monde à travers le jeu symbolique. L’ami imaginaire leur permet d’expérimenter des rôles, des émotions ou des scénarios sans danger. Ce compagnon invisible est un outil d’apprentissage.
Une présence plus courante qu’on ne le pense
Environ un tiers des enfants aurait un ami imaginaire à un moment de son enfance. Ce phénomène est plus fréquent chez les enfants uniques ou très créatifs, mais peut apparaître chez n’importe quel petit.
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Pourquoi un enfant crée-t-il un ami imaginaire ?
Pour combler un besoin affectif
Un enfant peut inventer un compagnon imaginaire pour compenser une solitude, surmonter une séparation, ou obtenir un soutien émotionnel dans une période de transition (entrée à l’école, déménagement, arrivée d’un frère ou d’une sœur).
Pour exprimer des émotions
L’ami imaginaire devient parfois le porte-voix de l’enfant : il permet de dire ce qu’il n’ose pas exprimer directement, comme une peur, une colère ou un souhait. Ce biais l’aide à mieux gérer ses émotions.
Pour exercer son pouvoir
À travers ce jeu, l’enfant devient le chef d’un petit monde. Il décide des règles, des aventures, de l’apparence de son compagnon. Cela lui donne un sentiment de maîtrise rassurant.
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Comment réagir en tant que parent ?
Rester à l’écoute sans juger
Accueillez cette présence avec curiosité et bienveillance. Nul besoin d’encourager activement l’ami imaginaire, mais il est important de ne pas le ridiculiser ou le nier.
Observer sans s’inquiéter
Prenez le temps d’écouter ce que votre enfant vous raconte sur son ami imaginaire : cela donne souvent des indices sur ce qu’il vit ou ressent intérieurement.
Fixer quelques limites si nécessaire
Si votre enfant invoque systématiquement son ami imaginaire pour éviter des responsabilités ou fuir la réalité, vous pouvez poser des limites claires tout en validant son imaginaire.
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Quand faut-il s’en inquiéter ?
Si le phénomène dure très longtemps
Un ami imaginaire qui persiste au-delà de 8 ou 9 ans mérite d’être discuté avec un professionnel, surtout s’il interfère avec la vie sociale ou scolaire de l’enfant.
En cas de confusion avec la réalité
Si l’enfant semble confondre durablement la fiction et la réalité, s’il présente des troubles du comportement, du langage ou de l’isolement, une consultation avec un pédopsychiatre peut être utile.
Avoir un ami imaginaire est une étape normale et souvent bénéfique du développement de l’enfant. C’est une manière pour lui d’apprivoiser ses émotions, de stimuler son imagination et de grandir à son rythme. Tant que cette présence reste ludique, temporaire et que l’enfant continue d’interagir avec le monde réel, il n’y a aucune raison de s’alarmer. Être un parent attentif, à l’écoute et ouvert suffit bien souvent à accompagner cette phase en toute sérénité.
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